Considérée comme l’une des meilleures B-Girl de France, Andréa Mondoloni disputait le Top 32 de la WDSF Breaking For Gold World Series, ce jeudi au FISE. L’occasion d’aborder les Jeux olympiques et sa vision de cette discipline.
Depuis combien de temps faîtes-vous du breakdance ?
Cela fait 13 ans. J’ai commencé quand j’avais 12 ans. Mon frère a commencé avant moi et j’ai suivi ce qu’il faisait. On en a fait ensemble. Ensuite, je me suis mise au jeu des battles et je n’ai plus arrêté.
Qu’est-ce qui vous plaît dans le breakdance ?
Il s’agit d’un art plus que d’un sport même si y’a un aspect physique parce que cela appartient à une culture. J’ai toujours aimé et je suis passionnée par la danse.
Le breakdance sera aux Jeux olympiques en 2024. Qu’en pensez-vous ?
C’est une opportunité pour le mettre en lumière. Le break va plus être vu comme un sport alors que c’est un art à la base. Je suis un peu plus attirée par tout ce qui touche à la danse qu’à des événements vraiment sportifs. Au niveau des conditions, du contexte, je suis un peu moins attirée par cela.
Pourquoi vous ne considérez pas le breakdance comme un sport ?
Il y a toute une essence et une culture qui va avec. C’est un art. À partir du moment où cela devient juste un sport, on perd l’essence de la danse, de la chose en elle-même. Il y a quelque chose de beaucoup plus performatif qu’artistique et sensible. Personnellement, cela ne me correspond pas. Il y a beaucoup de participants qui trouvent cela génial et que c’est bien pour eux. Il y a deux visions. Il faut juste que cela convienne à tout le monde (rires).
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Vous êtes dans un milieu assez masculin. Est-ce qu’il y a des préjugés qui persistent ?
Non, pas du tout. Aujourd’hui, les B-Girls sont très bien intégrées dans le milieu. Il y certains B-Boys qui vont être plus machos que d’autres. Cela reste une discipline où il y a plus d’hommes que de femmes. Aujourd’hui, il y a plus de battles B-Girls qu’auparavant. Il y a plus de compétitions aussi. Je ne sais pas si c’est une bonne chose, car cela sépare les genres. Je trouve cela dommage car pour moi, il n’y a pas de genre dans ce que l’on fait. On danse, tout simplement.
Propos recueillis par Séverine Bouquet
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