ANESTAPS, la jeunesse qui s’engage

ANESTAPS

En cette avant-dernière semaine d’octobre se tenait à Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme) le 45e Congrès de l’ANESTAPS, l’association nationale des étudiants en STAPS. Etudiants de tous horizons de cette filière des sports se retrouvaient pour élire leur nouvelle liste à la tête du bureau national, mais surtout pour échanger, discuter, et répéter leur ligne directrice, en plein mouvement Staps Oubliés. L’occasion de découvrir une jeunesse engagée et énergique, militante et pleine d’initiative.

L’engagement, sous toutes ses formules : « engagez-vous ! », « n’ayez pas peur de vous engager ! », « pour vous mais surtout pour les autres, engagez-vous », « l’engagement dans l’associatif change des trajectoires de vie ». Lors du bilan moral des membres du bureau sortant de l’ANESTAPS, l’engagement est au coeur des discours de départs. Au Polydome de Clermont-Ferrand, 500 étudiants en STAPS étaient dans les gradins, à l’écoute de ses prises de paroles émues et revendicatives. « On entend souvent dire que les jeunes ne s’engagent pas. Mais ce que je vois, ce sont des étudiants engagés pour leur filière, pour leurs pairs étudiants, et pour changer les choses ! » clame devant l’assistance Loïc Rossetti, président sortant de l’ANESTAPS.

Quatre jours d’échanges d’idées et d’initiatives

Ce 45e congrès à Clermont n’était pas qu’une élection du nouveau bureau national, c’était aussi et surtout quatre jours d’échanges, de discussions, et de rappel de l’importance de l’engagement associatif. Les initiatives se sont succédées. Au premier jour, une friperie du sport a été inaugurée, permettant à des étudiants d’avoir accès à du matériel sportif en location à coûts réduits. A Clermont, il s’agit de la première d’une série de quatre, prévues sur d’autres campus. Le lendemain, un grand salon se tenait à la Maison des Sports. D’une part une convention, avec des partenaires et exposants autour du sport, d’une autre part un Educathon sur le thème du sport-santé. Des ateliers animés par des invités de marque, autant de laboratoires d’idées et d’espaces d’échanges entre étudiants et les intervenants. La filière des études en sport s’est saisie de ce thème, mais c’est loin d’être le seule qu’elle défend et promeut.

FORD BANNIERE 300X250 OCT21Engagement et causes

Lutte contre la précarité, insertion sociale par le sport, inclusion du handicap, égalité homme-femmes, lutte contre les discriminations, condamnation des violences sexistes et sexuelles et conscience des enjeux climatiques. L’ANESTAPS en tant qu’association de jeunesse est sur tous les fronts. Des principes rappelés lors de l’Assemblée générale, accompagné du rejet des idées de l’extrême-droite. Les étudiants y ont surtout rappelé leur engagement dans le mouvement « STAPS oubliés », dénonçant le manque de moyens et d’enseignants dans les facs de leur filière. Un mouvement national qui concerne tous les « stapsiens » à travers la France.

Un engagement prenant, pregnant

Être membre du bureau national de l’ANESTAPS est un engagement à plein temps. Beaucoup mettent en pause leurs études pour privilégier l’association, par une année de césure. Loïc Rossetti, président sortant et en poste depuis deux ans, témoigne : « D’anciens présidents m’ont dit qu’une fois engagé dans l’asso, on ne pensait qu’à ça en se levant le matin. C’est vrai. On ne pense qu’à ça. » Lors de leur bilan moral, souvent aux airs de discours d’adieux à l’association et au réseau ANESTAPS, les anciens membres du bureau rappellent la beauté de l’engagement, mais aussi son omniprésence et son exigence. Certains s’excusent auprès de leurs familles et amis qu’ils ont perdu de vue, pris par leur nouvelles responsabilités. Mais tous rappellent avoir découvert un véritable réseau et de vraies relations dans l’effort. Tous expriment cette prise de conscience renforcée de l’importance de défendre toutes ces causes et les intérêts de ses étudiants. « Si ce n’est pas nous, qui le fera ? » demandent-il à l’assistance. Une nouvelle équipe arrive, présidée par Timothée Brun, pleine d’envie et de projet. L’ANESTAPS a encore de belles années d’engagement devant elle.

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