Du 12 au 18 décembre, Annecy – Le Grand-Bornand accueille, pour la cinquième fois, la Coupe du Monde de biathlon du côté du Stade Sylvie Becaert. Un événement entré dans les mœurs où les Français ont pris l’habitude de briller.
2013, 2017, 2019, 2021, et donc 2022. Du côté d’Annecy – Le Grand–Bornand, un cap important est sur le point d’être atteint. Celui du passage de cinq étapes de la Coupe du Monde de biathlon en moins de dix ans. Une régularité qui témoigne de l’attractivité proposée par les deux communes. « Le Grand-Bornand et ses habitants brillent dans l’organisation de cet événement de premier plan », assure le maire du Grand-Bornand, président et membre fondateur du comité d’organisation, André Perrillat-Amédé. Une aventure née au cœur des années 2000, alors que la France cherche à retrouver une dynamique forte au niveau événementiel sur les sports d’hiver, plus d’une décennie après l’accueil des Jeux olympiques d’Albertville. En novembre 2007, le choix est fait : la Fédération Française de Ski choisit Le Grand-Bornand comme site d’accueil pour l’organisation d’une étape de la Coupe du Monde de biathlon. L’occasion de mettre en valeur les atouts d’un site qui est également celui du dossier de candidature d’Annecy pour les Jeux olympiques 2018. Finalement, Annecy n’a jamais accueilli les JO. Mais la Coupe du Monde de biathlon, elle, est bien au rendez-vous. D’un côté la ville, Annecy, joyau des Alpes posé sur les rives du lac le plus pur d’Europe, destination touristique parmi les plus prisées. De l’autre, Le Grand-Bornand, comptant parmi les plus belles stations de ski françaises et terre de champions reconnue pour sa dynamique événementielle. Deux entités complémentaires pour un terrain de jeu rêvé sous la bannière d’une même marque de territoire, « Annecy Mountains ». « Cette aventure serait également impossible sans la forte implication du Département de la Haute-Savoie et de la Région Auvergne Rhône-Alpes », insiste André Perrillat-Amédé. Outre le soutien financier majeur apporté, la Région et le Département font de ce rendez-vous une fête en invitant des collégiens et lycéens tout au long de la compétition. L’objectif est de les faire participer à ces agapes, mais aussi de leur transmettre les valeurs du sport et les encourager à la pratique des sports de glisse.
Le « Monaco du biathlon »
Et quel plus beau cadre que le stade international du Grand-Bornand. « C’est une étape désormais incontournable du circuit », savoure Sylvie Becaert, grande championne des années 2000, ambassadrice de la Coupe du Monde de biathlon Annecy-Le Grand-Bornand… et qui a donné son nom à cette merveilleuse enceinte. La seule infrastructure en France à disposer de la licence A décernée par la fédération internationale (IBU) et à répondre à toutes les normes internationales avec un pas de tir de trente cibles, un anneau de pénalité, des pistes de ski de fond ouvertes et compactes, une zone de départ et d’arrivée ainsi que des zones aménagées pour l’accueil du public. Totalement intégré au paysage majestueux des Aravis et proche du public, il est façonné dans le plus pur respect de l’environnement. Un site tout particulier aux yeux des biathlètes qui viennent briller sur la neige haut-savoyarde. En effet, au-delà de ses caractéristiques techniques, le stade Sylvie Becaert est unique sur le circuit mondial de par son concept temporaire avec 80% des infrastructures démontables, sa proximité du village et son format compact. Ce qui lui a permis de gagner son surnom de « circuit de Monaco » du biathlon. Un site entré dans les mœurs et dans la légende du biathlon tricolore avec des succès mémorables. « Que de chemin parcouru depuis les prémices de notre candidature au tournant des années 2000, lâche Sylvie Becaert. La fête promet d’être belle, et le spectacle d’autant plus époustouflant que nos athlètes auront à cœur de briller devant leur public. » Quentin Fillon Maillet et Emilien Jacquelin en 2021, Martin Fourcade et Justine Braisaz-Bouchet en 2017 : les Bleu(e)s ont l’habitude de lever les bras en Haute-Savoie.
Feu d’artifice tricolore à domicile ?
2022 pourrait ne pas déroger à la règle. Vainqueur de la Coupe du Monde la saison passée, Quentin Fillon Maillet est le grand favori à sa propre succession. L’année passée, il avait profité de son succès sur la poursuite haut-savoyarde pour prendre les commandes de l’épreuve. Fauteuil de leader qu’il n’a ensuite plus jamais lâché. Cinquième du général en 2021 et vainqueur de la Mass Start au Grand-Bornand, Emilien Jacquelin sera lui aussi particulièrement attendu. Plutôt en difficulté lors des Jeux olympiques de Tokyo, le natif de Grenoble entend se refaire une santé à domicile. Une équipe de France à la densité impressionnante, malgré la retraite de Simon Desthieux. Fabien Claude et Antonin Guigonnat seront aussi de la partie pour espérer accrocher des podiums, que ce soit en sprint, en poursuite ou en Mass start, les trois catégories au rendez-vous à Annecy – Le Grand-Bornand.
Même programme du côté des féminines, qui devront en découdre sur les trois spécialités. Là aussi, les Tricolores se présentent avec de légitimes ambitions. Souveraine en 2017 sur le circuit Sylvie Becaert, Justine Braisaz-Bouchet entend remettre ça, cinq ans plus tard. La biathlète des Saisies a passé un cap avec sa médaille d’or sur la Mass start lors des Jeux olympiques de Pékin. Sa camarade de la station savoyarde, Julia Simon, cinq podiums en Coupe du Monde la saison passée, sera elle aussi au rendez-vous, avec une régularité qui n’est plus à prouver. En parlant de régularité, Anaïs Chevalier-Bouchet représente peut-être la meilleure carte en vue de cette étape de Coupe du Monde à domicile. Quatrième de la Coupe du Monde en 2021-2022, la biathlète de 29 ans évolue à son meilleur niveau depuis un an. Autant de profils qui espèrent s’offrir le plus beau des cadeaux, une semaine avant Noël. Ils auront même l’occasion de remettre ça, puisque le rendez-vous d’Annecy – Le Grand-Bornand est d’ores et déjà renouvelé pour 2024 et 2025.