En 2020, le Fonds Héritage Sport Provence-Alpes-Côte d’Azur a été lancé avec un objectif clair : mobiliser les entreprises régionales au profit du rayonnement de la région Sud et de la réussite des champions régionaux. A l’approche des Jeux, quel bilan pour ce dispositif ?
Soutenir et aider les athlètes de la région Sud… mais pas uniquement tous les quatre ans, lors des Jeux Olympiques et Paralympiques. C’est avec cette idée en tête qu’en novembre 2019, le Comité Régional Olympique et Sportif (CROS) Région Sud, avec le soutien de la Région Sud, a mis en place le Fonds Héritage Sport. Ce dernier, en mobilisant le soutien des entreprises régionales, avait pour vocation de permettre aux athlètes locaux de bénéficier d’une bourse, d’un bilan annuel complet de performance, d’un accompagnement tout au long de l’année ainsi qu’un accès à une potentielle reconversion professionnelle.
« Il y a tout de même près de 40% d’athlètes français qui vivent en dessous du seuil de pauvreté. Cette initiative est donc importante, mais il a fallu aller démarcher », souligne Anny Courtade, administratrice du Fonds Héritage Sport. « Aujourd’hui, nous en sommes à 600 000 euros de dons récoltés. Nous avons 20 entreprises qui sont mécènes au sein de ce Fonds. De la PME et TPE aux grands groupes régionaux, ce sont des acteurs importants que nous avons su mobiliser pour soutenir nos athlètes. On continue d’ailleurs de démarcher des entreprises, car il nous reste désormais un peu plus de 50 jours avant le début des Jeux Olympiques », détaille celle qui est président de l’AS Cannes et qui fût la présidente historique du RC Cannes en volley.
17 athlètes soutenus
Pas moins de quatre formules sont proposées aux entreprises par le Fonds Héritage Sport, chacune comprenant une réduction d’impôt égale à 60 % du don effectué. « Le bilan est positif. Bien sûr, on aimerait rechercher l’excellence et avoir toujours plus, mais on s’y emploie », souligne Anny Courtade. « Nous avons soutenu 17 athlètes, qui évoluent dans des disciplines très éclectiques. Athlétisme, escalade, judo, natation, voile et bien d’autres sports, les athlètes soutenus évoluent dans des disciplines qui sont souvent peu médiatisées et pour lesquelles la recherche de partenaires est souvent difficile. Les soutenir était donc essentiel. »
Comme évoqué par l’administratrice de ce Fonds Héritage Sport, le travail va continuer à l’approche des Jeux, mais aussi s’intensifier après Paris 2024. « Dans le nom de ce Fonds, il y a le mot « Héritage ». On espère donc que ce ne sera pas une initiative ponctuelle, mais qu’elle sera pérenne. Souvent, la médiatisation autour du sport retombe comme un soufflé après des Jeux Olympiques. Il faudra donc que l’on poursuive nos efforts, car les athlètes ne pourront pas attendre de nouveau quatre ans pour être aidés », assure Anny Courtade. « Et puis il y a un rendez-vous majeur dans notre région, ce sont les Jeux Olympiques d’hiver 2030. Nous devrons être au rendez-vous de ce défi. »