Bien qu’il possède l’un des plus gros palmarès de l’histoire du sport français, Antoine Albeau demeure peu connu du grand public. Entretien avec le véliplanchiste.
Fin novembre, vous avez décroché votre 24ème titre mondial de windsurf. Éprouvez-vous toujours le même plaisir à chacun de ces sacres ?
Bien sûr que j’éprouve du plaisir ! Si c’était trop facile, je me serais certainement lassé. Mais, chaque année est une année différente et chaque victoire est une satisfaction.
Quels seront vos principaux objectifs cette saison ?
Je veux essayer d’obtenir un 25ème titre mondial de windsurf. Je compte aussi repartir en fin de saison, vers mi-octobre / mi-novombre, pour une tentative de record du monde vitesse en Namibie.
Malgré votre éloquent palmarès, vous n’êtes guère médiatisé en France. Comment l’expliquez-vous ?
Les médias sont peut-être plus attirés par les sports plus populaires et plus faciles d’accès…
Pour financer votre carrière, vous faites appel aux collectivités locales. De quelles manières les démarchez-vous ? Est-ce si compliqué de trouver des partenaires et/ou sponsors ?
Oui, c’est assez compliqué. Mais sachant que je gagne beaucoup de compétitions, les sports planches et voiles me soutiennent pour promouvoir leurs produits et leur image. Après, pour les sponsors extra-planche et voile, c’est plus dur. Ford m’aide depuis des années en me mettant à disposition un fourgon pour me déplacer avec mon matériel. Il y a aussi Quiksilver qui me suit depuis très longtemps ainsi que d’autres partenaires qu’il faut beaucoup démarcher. Enfin, la Charente-Maritime et l’Île de Ré m’aident également dans mes déplacements.
Jusqu’à quel moment comptez-vous poursuivre le sport de haut niveau ?
Pour l’instant, je suis encore au niveau et je me sens de défendre mon titre de 2017. C’est un sport extraordinaire doté d’une superbe image. J’essaie aussi de montrer mon sport partout et de mettre beaucoup de jeunes sur l’eau.
Avez-vous déjà un projet de reconversion ?
J’ai mon école de voile à l’Ile de Ré, sur la plage de La Couarde-sur-Mer. Beaucoup de jeunes viennent s’y initier à la voile. Même si elle marche super bien, elle demeure saisonnière. Sinon, je pense me reconvertir dans le milieu.
Arnaud Lapointe