Fin mars, Arsen Goulamirian est devenu champion du monde WBA des lourds-légers après sa victoire par K.-O. sur le Belge Ryad Mehry. Entretien avec le boxeur franco-arménien.
Que représente ce sacre pour vous ?
C’est la récompense d’un long travail entamé depuis des années. J’éprouve une vraie fierté que mon but se soit réalisé. C’est aussi un aboutissement pour ma famille et mes amis. Depuis 2011, l’année où je suis passé professionnel, je pensais à ce titre. J’ai procédé étape par étape pour y parvenir.
Vous êtes le premier français champion du monde de boxe depuis Jean-Marc Mormeck. Pourtant votre sacre n’a guère été médiatisé…
Effectivement. Le maire de Toulouse (la ville où il habite), n’était même pas au courant. C’est l’un de mes amis qui l’a prévenu. Vous trouvez ça normal ? Dans le même temps, le président de l’Arménie m’a appelé pour me féliciter. La France n’est pas un pays de boxe.
A quel moment allez-vous remettre votre titre en jeu ?
Le 20 octobre prochain, j’affronterai le Russe Maxim Vlasov. Le combat aura lieu en France, mais je ne sais pas encore dans quelle ville. Mon futur adversaire est quelqu’un qui bouge énormément et je n’aime pas trop cela. Mais bon, je serai favori, je vais assumer ce statut. Aujourd’hui, je suis fixé sur un seul but : défendre ma ceinture.
Comment allez-vous préparez ce combat ?
Début août, je partirai en Californie pour me préparer. Je vais m’entraîner 2 à 3 fois par jour, 6 jours sur 7. Je choisirai des sparring-partner correspondant aux caractéristiques de mon futur adversaire.
Jusqu’à quel âge envisagez-vous de boxer ?
Je ne me suis pas fixé de limite. Si je me lève un matin et que je ne ressens plus l’envie de boxer, j’arrêterais.