Arthur Bauchet : « Le sport m’a sauvé »

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Quadruple médaillé d’argent lors des Jeux paralympiques de 2018, le skieur Arthur Bauchet va vivre un hiver chargé, marqué par les Mondiaux et les Jeux de Pékin. Pour SPORTMAG, il se confie sur ses ambitions et son rôle d’ambassadeur Sentez-Vous Sport.

Pour vous, que représente le rôle d’ambassadeur Sentez-Vous Sport ?

Pour moi, ce rôle représente énormément. Le sport m’a sauvé. Au tout début de la maladie, les médecins m’ont dit qu’il fallait que j’arrête le sport. Je leur avais dit que c’était impossible et j’ai continué. Aujourd’hui, les médecins me disent qu’être dans les chaussures de ski est bénéfique, car mon pied, dans la bonne position, est un étirement. Clairement, le sport m’a permis d’accepter le handicap. Ce message de Sentez-Vous Sport a un impact très fort et il est important de le diffuser.

Comment exercez-vous ce rôle sur le terrain ?

On a ce rôle d’expliquer que le sport ne s’arrête pas simplement au haut niveau. Dans le terme sport, il y a énormément de choses. Tout le monde peut trouver un sport qui lui convient, et surtout un type de pratique qui lui convient. Tout le monde peut trouver l’épanouissement et c’est le message que j’essaye de faire passer.

Pour vous, l’épanouissement est-il venu avec la pratique compétitive ?

Au début, quand j’étais jeune, je n’étais pas du tout compétiteur. Sur mes premières courses, j’y allais et ce n’était que du plaisir. Avant de faire du ski, je faisais du BMX et je pratiquais de la même façon, sans penser à la compétition. Quand quelqu’un tombait devant moi, je m’arrêtais pour savoir s’il allait bien. Depuis, au fil des années, j’ai su développer cet esprit de compétition. Aujourd’hui, je ne me vois pas arrêter la compétition.

Surtout que cette saison s’annonce particulièrement chargée, avec les Mondiaux et les Jeux…

J’espère briller sur toutes les compétitions auxquelles je participe. L’objectif numéro 1, ça reste les Jeux. L’année dernière, quand on a annoncé que les Mondiaux étaient repoussés, je voyais vraiment le verre à moitié vide, je ne me voyais pas participer aux deux compétitions. Aujourd’hui, j’ai réfléchi et mon discours a évolué et je vois le verre à moitié plein. Les Mondiaux seront une très bonne répétition générale pour les Jeux.

En 2018, vous aviez décroché quatre médailles d’argent aux Jeux. Cela a-t-il changé votre vie ?

C’est clair que ça a changé énormément de choses, notamment au niveau des partenaires. J’ai pu trouver de nouveaux sponsors pour m’aider dans cette aventure. Aujourd’hui, j’ai la chance de pouvoir vivre du ski et de pouvoir me consacrer à 100% à mon sport. Ces dernières années ont été très bénéfiques. Je monte progressivement en puissance, j’obtiens des meilleurs résultats chaque année, j’espère donc que ça va continuer.

Continuer pourquoi pas jusqu’en 2030, avec de potentiels Jeux en France ?

On y pense forcément et c’est quelque chose qui nous rendrait très heureux. Étant jeune, 2030 paraît loin, mais pas en même temps pas si loin non plus. C’est quelque chose qui est tout à fait jouable. De voir des Jeux en France c’est une motivation supplémentaire. Rien qu’avec Paris 2024, on voit la dynamique qui est créée et je pense que ça pourrait aussi le cas en cas de Jeux d’hiver en France en 2030.

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