Articles de Sport et de Loisirs : une solution qui change la vie ?

Ecologic

Faciliter la vie des détaillants, c’est l’un des enjeux forts de la filière des Articles de Sport et de Loisirs. Un sujet sur lequel Ecologic et l’Union Sport & Cycle travaillent main dans la main.

De mois en mois, et même de semaine en semaine, la filière nationale de réemploi, de réparation et de recyclage pour les Articles de Sport et de Loisirs (ASL) évolue sans cesse. Aujourd’hui, c’est un nouveau dispositif qui est mis en place à destination des détaillants. « Au tout début de la démarche, nous avons réalisé un audit directement chez un détaillant et nous nous sommes mis en situation, avec sa comptable, de faire une déclaration. Et c’est là que nous avons compris que c’était ingérable en l’état pour eux. On a passé une journée entière et nous n’avons pas trouvé la solution pour parvenir à faire cette déclaration », confie Anne Chateau, juriste environnement et animatrice de la commission développement durable au sein de l’Union Sport & Cycle. « Dans les échanges que nous avons eu avec nos adhérents, nous nous sommes aperçus qu’ils avaient énormément de difficultés à utiliser le barème standard initial, puisqu’il y avait deux barèmes proposés pour les metteurs en marchés. Pour les articles de sport et de loisirs, c’était très compliqué puisque il fallait connaître le poids et le prix de chacun des articles par référence. Il y avait également un barème simplifié qui était proposé, qui était un barème avec moins de lignes, donc censé être plus simple, mais qui nécessite toujours de connaître le poids des articles car il est réservé aux entreprises dont le tonnage de mises en marché est inférieur à 5 tonnes. Or, les détaillants n’ont pas forcément ces données là. Et en raison du grand nombre de références, cela représentait trop de temps perdu pour la gestion. »

Autant de difficultés qui ont poussé l’Union Sport & Cycle et Ecologic à agir. « Ce dispositif, c’est un travail de co-construction mené à l’initiative de l’Union Sport & Cycle. L’USC a demandé à Ecologic de travailler sur une solution de simplification. Ecologic a accepté d’imaginer une solution pour permettre à tous ces metteurs en marché de pouvoir se déclarer. Ecologic et l’Union Sport & Cycle étions très en phase, via cette solution, sur l’objectif qui était de permettre à ces détaillants de pouvoir se déclarer sans y passer un temps conséquent, ni allouer des ressources importantes en interne », détaille Anne Chateau. « On a imaginé une solution qui permet de facturer à l’unité et non plus au poids. Pour les petits articles accessoires, il est désormais possible de pouvoir facturer avec un pourcentage au chiffre d’affaires hors taxe. »

« Ce dispositif a vocation à durer. »

Dans la mise en place de ce dispositif, les adhérents ont d’ailleurs joué un rôle crucial. La présidente de l’USC, Pascale Gozzi, s’est ainsi personnellement impliquée en acceptant de mettre à disposition l’un de ses magasins pour réaliser un audit, puis de communiquer les données de ses magasins. D’autres détaillants ont aussi donné de leur temps pour réaliser des tests sur leurs mises en marché, tout en faisant des retours sur la solution mise en place. « Les retours qu’on a eu étaient plutôt positifs puisque certains nous ont dit qu’ils mettant moins d’une heure à remplir le tableau, malgré le grand nombre de références. Nous avons donc atteint l’objectif de simplification. Après, on se doute que ce ne sera pas forcément aisé pour tout le monde parce que tout le monde n’a pas le même niveau de connaissance de ces mécanismes de filière. Mais c’est justement pour ça que nous sommes là, pour accompagner », souligne Anne Chateau.

En effet, le travail de pédagogie devrait s’avérer important dans les semaines à venir. « Ce que l’on propose, c’est que les détaillants puissent nous renvoyer leur déclaration. Ensuite, nous faisons le lien avec l’éco-organisme. Nous sommes en train de mettre en place un tutoriel, un webinaire a eu lieu sur le sujet… nous sommes donc en position d’accompagnement sur cette solution-là », confie la juriste environnement et animatrice de la commission développement durable au sein de l’Union Sport & Cycle, consciente que les évolutions à venir sont encore nombreuses. « Il faut savoir que les barèmes sont revus tous les ans, de toute façon, quels que soient les barèmes. Donc je ne peux pas vous dire s’il est pérenne dans la durée. Ce que je peux vous dire, c’est qu’il est en place au moins pour l’année 2022, pour déclarer la mise en marché 2022, et pour déclarer les mises en marchés 2023. Pour la suite, on espère évidemment que ce dispositif a vocation à durer. »

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