Dans le cadre du Festival des Arts Martiaux, qui aura lieu à l’Adidas Arena (Paris) le 22 mars, de nombreuses disciplines seront mises à l’honneur. Parmi elles, le wushu, ensemble d’arts martiaux chinois, qui sera présenté par Loan Drouard, 4e mondial dans la discipline, double champion d’Europe et membre de l’équipe de France. L’occasion pour lui de présenter à SPORTMAG les spécificités de sa discipline.
Qu’est-ce que le wushu ?
Wushu signifie arts martiaux. Ça englobe tous les arts martiaux chinois. Là-bas, ils ne font pas vraiment de distinction entre les différents styles, et ils les ont tous regroupés dans un même art martial. Ceci dit, précisément, le wushu est l’appellation de la partie moderne du kung-fu. C’est-à-dire sa partie sport de haut niveau, la plus athlétique et la plus axée sur la performance. De ce fait, le wushu est davantage considéré comme un sport que comme un art martial, même s’il tire toute son essence du kung-fu. Ce sont donc les mêmes mouvements, sauf qu’on ne fait pas de chorégraphies codifiées, dans lesquelles les mouvements sont un peu plus embellis, notamment avec des sauts.
Vous serez présents au Festival des Arts Martiaux. Quel sera votre programme ?
Je vais présenter cette partie moderne dont je parle, et je serai accompagné par un maître venu de Chine, avec qui je me suis entraîné quand j’étais plus jeune. De son côté, il présentera plutôt la partie kung-fu traditionnelle. Il y aura ainsi un contraste entre le wushu moderne et le kung-fu traditionnel.
Il n’y a pas beaucoup de styles dans la partie moderne. Pour ma part, je présenterai des techniques à main nue, au sabre et au bâton. Dans la partie traditionnelle en revanche, il y en a beaucoup plus. Mon maître, par exemple, fera de la hallebarde, et maniera aussi un grand fouet.
Comment se développe le wushu en France ?
Le wushu n’est pas du tout connu en France. La fédération n’a pas un énorme budget, donc ce qui est mis en œuvre pour populariser la discipline est insuffisant. La communication n’est pas terrible et en conséquence, il y a beaucoup plus de personnes âgées qui pratiquent le wushu que de jeunes. Mais ce problème n’est pas spécifique à la France, c’est globalement pareil partout en Europe. En Russie, en revanche, ce sont vraiment des professionnels. Certains font du wushu leur métier, et pratiquent à plein temps.
Participer au Festival des Arts Martiaux peut-il aider à l’essor de la discipline ?
J’espère ! C’est en partie pour ça que j’y participe. J’espère que nos démonstrations pourront inspirer des gens, et leur donner envie d’en apprendre plus sur le wushu !