Après des Jeux Olympiques difficiles, l’athlétisme tricolore arrive aux championnats du monde à Eugene (Etats-Unis) avec des ambitions. On fait le point sur les chances de médailles tricolores.
L’Oregon fera-t-il du bien à l’équipe de France d’athlétisme ? A Eugene (Etats-Unis), c’est l’heure des « Mondiaux d’après », à la suite de Jeux Olympiques manqués pour la sélection tricolore. Après des changements à plusieurs postes-clé, la Fédération Française d’Athlétisme veut changer la donne, avec Paris 2024 au bout de la piste. Seulement 28 athlètes ont traversé l’Atlantique. « Une équipe resserrée et compétitive », justifie Romain Barras, directeur de la haute performance au sein de la FFA, « puisque chacun doit pouvoir garantir une place dans le top 16, voire mieux. » Entre découverte et expérience, l’équipe de France veut rendre une bonne copie à la fac d’Oregon.
Des cadres en quête de renouveau
Dans cette « shortlist » de la délégation française, on retrouve deux types d’athlètes. Ceux ayant réalisé les minima fixés par la FFA, et ceux dit « prioritaires », dont le passif et un top 5 à Tokyo garanti la confiance du staff français. C’est le cas de Mélina Robert-Michon (disque), malgré une saison en dents de scie. D’autres figures de proue sont là, et toujours en quête de podium, de Renaud Lavillenie (perche) à Pascal Martinot-Lagarde (110m haies), en passant par Kévin Mayer (decathlon). Ce dernier fait face à une grosse concurrence, et arrive sans repères en compétition cette saison. Pas très en vue par le passé sur les championnats internationaux, Rénelle Lamotte vient cette fois chercher une médaille. Elle arrive gonflée à bloc, après plusieurs bons résultats en Diamond League.
La jeunesse ambitieuse
Tête d’affiche de la nouvelle génération, Sasha Zhoya (110m haies) a les moyens d’aller chercher une breloque. Le Franco-Australien était la coqueluche des derniers championnats de France. En finale, il remporte l’or, bat son record personnel (13’’17), décroche les minima et signe la meilleure performance européenne de l’année. Le tout le jour de son anniversaire. La nouvelle star a son homologue chez les femmes, avec Cyrena Samba-Mayela. Championne du monde en salle à Belgrade cet hiver, la Tricolore vient confirmer. Thibaut Collet, auréolé de son titre national en perche, peut imaginer un podium. Jimmy Gressier (10 000m) et Margot Chevrier (perche) viennent pour une finale, et pourraient se prendre à rêver. Pour la première médaille française, il se pourrait que ce soit Quentin Bigot. Parmi les favoris au marteau, il démarre son concours ce vendredi soir (qualifications), avant la finale samedi.