C’est le grand chambardement pour le 4H, aussi bien au niveau mondial puisque les records tombent en ce moment, que du côté du département de la Loire, où les performances se succèdent également. Enquête sur une discipline qui retrouve des couleurs.
En moins d’une semaine, le monde de l’athlétisme vibre au rythme des performances majeures, puisque deux records mondiaux ont été claqué en quelques jours. Sydney McLaughlin s’en est emparé chez les femmes tandis que Karsten Warholm a effacé une marque datant de 1992. Chez les coureurs ligériens, les performances se succèdent et même si les meilleures marques qui sont toujours sur les tablettes du comité ne tombent pas encore, certaines sont titillées. Aymeric Dutrevis a par exemple battu en juin le record de 1982 en catégorie cadet.
Théo Jonin est lui descendu quatre fois sous les 55 secondes en un mois, aucun sénior ne l’avait fait depuis 2017. Des performances qui annoncent un avenir radieux pour la discipline : « C’est bien que ce soit des jeunes qui arrivent avec des qualités, des ambitions. De voir ces performances de niveau national ne peut être que bénéfique à tout le monde. C’est une locomotive pour les autres, même ceux qui ne font pas de 400 m haies », explique Hervé Colin, le technicien départemental.
Une course difficile
Pourtant la discipline ne fait pas que des émules tant il s’agit d’une course délicate à appréhender techniquement, puisqu’il faut négocier les virages mais surtout le passage de haies toujours difficile. « C’est une course particulière dans le sens où il y a une vraie philosophie à assimiler dans sa manière de l’aborder pour pouvoir progresser. Il ne suffit pas de se dire “Allez, je vais courir vite et passer des haies“ », abonde Benjamin Dubois, manager du CA du Roannais. Pour progresser, les clubs vont devoir se doter d’entraîneurs spécialisés dans cette discipline, mais dans la Loire, l’avenir du 4H s’annonce radieux.