Après une période difficile, pour son corps et sa tête, Léonie Cambours a signé un bel heptathlon à Budapest, pour ses premiers championnats du monde.
Elle a bien failli ne pas être du voyage à Budapest. Depuis un an et demi, Léonie Cambours nous confie ses ambitions pour les Jeux Olympiques de Paris 2024. Sur la route des JO, les Mondiaux 2023 en Hongrie sont LA grande échéance. Un objectif contrarié par un coup d’arrêt aux derniers championnats d’Europe indoor, à Istanbul. L’athlète normande se blesse à la cheville, et voit toute la suite de sa préparation perturbée. « On a dû revoir toute la programmation qu’on s’était fixée. Mentalement, c’était une passe difficile », nous disait la championne de France 2022.
Invitée de dernière minute
Pour être de la partie aux championnats du monde, il faut espérer passer par le ranking : « J’ai été réaliste avec moi-même. Je savais que dans ces conditions, je n’étais pas au niveau pour aller chercher les minimas. J’avais fait mon calcul de mon côté, je savais que ça pouvait potentiellement passer… » Après des désistements, notamment de la double championne olympique et du monde Nafissatou Thiam, Léonie est bel et bien invitée par la fédération internationale World Athletic. Une invitation acceptée par la Fédération Française d’Athlétisme. A Budapest, l’heptathlète de la Team SPORTMAG prend part à ses tout premiers Mondiaux.
« A chacun ses victoires, aujourd’hui c’est la mienne. »
Avec le 21e rang sur 23 participantes, la sociétaire de Sotteville-les-Rouen n’a rien à perdre. « J’ai tout à aller chercher. Je suis en position de chasseuse, ce que je préfère ! », annonçait-elle. A l bout de l’effort, Léonie Cambours termine à une belle 15e place avec 5939 points, soit son meilleur total de la saison. « A chacun ses victoires, aujourd’hui c’est la mienne. », réagit l’athlète auprès de la FF Athlétisme. Au passage, elle signe son record personnel au javelot (39m07). Elle réalise également ses deux meilleures performances de la saison en 100m haies et sur 200m. « J’ai réussi à rebondir après la première journée. Je fais une longueur assez correcte, je bats mon record au ‘’jav’’… C’était compliqué physiologiquement lors du 800 m, comme sur 200 m, mais je m’en doutais. Ça va revenir et j’y crois. » A Budapest, sur la plus grande scène mondiale, Léonie Cambours a prouvé sa force de caractère. La suite, c’est à elle de l’écrire.