En claquant le record de France (4m75), la Française Marie-Julie Bonnin devient championne du monde indoor de saut à la perche à Nankin (Chine) !
A jamais la première ! Dans la nuit de vendredi à samedi, Marie-Julie Bonnin a écrit l’une des plus belles pages de l’histoire de l’athlétisme français. Aux championnats du monde indoor de Nankin, en Chine, la Bordelaise s’envole jusqu’au sommet. Avec un saut à 4m75, record de France égalé, elle s’adjuge le Graal suprême, le titre de championne du monde ! A 23 ans, elle est tout simplement la première française à décrocher l’or mondial en saut à la perche féminin. Un authentique exploit, pour la récente médaillée de bronze européenne.
Record de France et sacre !
Sur son chemin jusqu’au titre, « MJ » n’était pas sur une autoroute. A 4m60, il aura fallu s’employer jusqu’au troisième essai. Plus relâché après cette tentative réussie, l’élève de Damiel Dossevi franchit la barre à 4m70 dès le premier essai. Nouvelle perche en main, plus dure, et deuxième essai : Marie-Julie Bonnin franchit 4m75 : coup double record de France et tête du concours ! Ses adversaires ne la rattraperont pas, les références Tina Sutej et Angelica Moser la suivent sur le podium.
Première française au sommet
Si Renaud Lavillenie était des plus belles heures de la perche masculine au niveau international, les Françaises n’avaient pas encore atteint les sommets. En 2012, Vanessa Bosiak avait pris l’argent mondial en indoor. Pas mieux depuis, même si Margot Chevrier ces dernières années est passée proche, avant d’être stoppé par sa grave blessure. C’est finalement sa partenaire d’entraînement qui grimpe sur la plus haute marche, alors même qu’elle n’était pas sûre de participer à ces Mondiaux en salle ! « Quand les filles sont venues me voir pour me dire que j’avais gagné, j’étais choquée. Il y a eu un bug dans ma tête. », raconte la perchiste. « Dès qu’on me dit que je suis championne du monde, j’ai l’impression de pouffer de rire à chaque fois car c’est irréel. Je ne m’en remets toujours pas, je pense qu’il va me falloir un petit moment »