Athlétisme – Yann Schrub : « Allier sport et médecine, c’est intense ! »

Lisbonne (POR) - 08/12/19 - Chpts d'Europe de Cross-Country - Photo Jean-Marie Hervio / KMSP / FFA

Yann Schrub, 23 ans, rêve de devenir médecin du sport. Étudiant à l’Université de Lorraine, il allie avec aisance études de médecine et carrière sportive en athlétisme, lui qui a décroché l’argent sur 5 000m l’an dernier aux Universiades d’été de Naples.

 
Pour vous, qu’a symbolisé la médaille d’argent obtenue aux Universiades ?
C’était une très belle expérience sur un plan personnel. Cela m’a permis d’offrir une médaille à mon université qui me soutient beaucoup depuis le début de mes études. J’ai un cursus long, il est donc important d’avoir une université qui me soutienne dans mon double projet et c’est le cas de l’Université de Lorraine. L’événement en lui-même est assez extraordinaire, c’est la compétition la plus importante à laquelle j’ai participé. Ce sont un peu des « mini Jeux olympiques » et je pense qu’y participer m’a beaucoup apporté en matière d’expérience.
 
En 2019, vous avez battu plusieurs de vos records personnels. Est-ce une année décisive dans votre carrière sportive ?
J’ai en effet beaucoup progressé, notamment depuis les Universiades. Après le mois d’août, j’ai enchaîné les belles performances et les records personnels sur différentes distances. Je pense que mes entraînements et mon rythme de vie sont de plus en plus optimisés… je ne sors plus du tout le samedi soir par exemple (rires) !
 

 

« Je progresse au niveau de ma carrière sportive »

 
Justement, en quoi consistent vos entraînements ?
Je suis passé à 20 kilomètres par sortie, cinq à six fois par semaine. Mais désormais, mes entraînements ont lieu le soir, car je suis en train de préparer le concours pour l’externat. Je passe donc mes journées à la bibliothèque pour réviser, puis j’enchaîne le soir avec mes entraînements. Allier sport et médecine, c’est intense ! Il ne faut surtout pas se disperser. Mais pour le moment, ma manière de fonctionner marche, j’avance dans mes études et je progresse au niveau de ma carrière sportive.
 
Cumuler sport et études de médecine a-t-il toujours été possible ?
Clairement non. Lors de la première année, j’ai été obligé de mettre l’athlétisme de côté. Dès la deuxième année, j’ai réussi à trouver progressivement mon rythme. Depuis, les années sont de plus en plus intenses, mais j’arrive de mieux en mieux à concilier les deux aspects. Mon alimentation et mon sommeil sont meilleurs par exemple, je pense que cela aide aussi dans l’amélioration de mes performances.
 

 

« Participer à nouveau aux Universiades et gagner »

 
Vous avez participé récemment aux championnats d’Europe de cross. Est-ce essentiel pour vous de passer d’une discipline à l’autre ?
L’athlétisme est en effet un sport qui me permet de toucher à pas mal de choses différentes, j’apprécie beaucoup cela. Le 5 000m et le 10 000m sont des disciplines que j’apprécie particulièrement, mais le cross aussi, c’est quelque chose qui repousse mes limites. D’ailleurs, à l’avenir, j’aimerais m’essayer sur le semi-marathon et le marathon. Tout cela dépendra bien sûr de mon emploi du temps. Je deviens interne dès novembre, donc ce n’est pas pour tout de suite. Je ne lâche pas la piste non plus, en 2021 j’ai pour ambition de participer à nouveau aux Universiades et de gagner.
 
Et les Jeux olympiques ? Sont-ils également dans votre viseur ?
J’ai une progression intéressante, mais je pense que je suis trop éloigné des minima olympiques pour cette année. C’est mort pour Tokyo. Après, pour Paris 2024, c’est une échéance encore très éloignée et donc un peu floue. Mais c’est un rendez-vous qui ne se présente qu’une fois dans une vie et j’aurai 28 ans, l’âge phare pour un fondeur… donc pourquoi pas.
 
 

La bio express de Yann Schrub :

 
 

Suivre Yann Schrub sur les réseaux sociaux :

 

Par Olivier Navarranne
Quitter la version mobile