Au lycée Passy Saint-Honoré, le sport au cœur de l’éducation

Passy Saint-Honoré

Depuis plus de quarante ans, au lycée Passy Saint-Honoré, dans le XVIe arrondissement de Paris, élèves et personnel vivent au rythme du sport. Une tendance qui s’est même accélérée ces dernières années dans l’établissement labellisé Génération 2024, pour le bien de tous.

Bienvenue dans un monde éducatif où le sport est roi ! Depuis plus de 40 ans, le lycée Passy Saint-Honoré, dirigé par Richard Lablée, permet à ses élèves et étudiants de combiner études et passion sportive. « Depuis plusieurs années, nous faisons des classes multisports. C’est très intéressant de montrer qu’au niveau pédagogique, les étudiants issus de sports différents développent des aptitudes différentes », explique Lorraine Danet, responsable communication corporate et partenariat de PSH.

Sous contrat avec l’État, cet établissement catholique, général et technologique, incluant un établissement technologique d’enseignement supérieur (PSH Sup), propose plus de 45 sports. Les plus représentés sont la danse, le rugby, le handball, le tennis et le judo. Passy Saint-Honoré s’appuie sur des partenariats forts pour donner les meilleures conditions de pratique à ses élèves. « Nous avons des partenariats avec le Stade Français, le PSG Handball, mais aussi avec Player’s, l’École internationale de danse, Studio 16 qui fait de la boxe, et la Ligue Île-de-France de judo », énonce Richard Lablée. PSH avait accueilli le dojo d’entraînement avant les Jeux olympiques de Tokyo. Cette fois, le lycée va travailler avec la Ligue Île-de-France sur le projet des 1 000 dojos.

La grande finale du Challenge connecté en avril

Passy Saint-Honoré prend également soin de ses élèves en s’appuyant sur un CDI (centre de documentation et d’information) bien fourni, car « le sport, c’est aussi de la lecture ». Un partenariat va être réalisé avec le prix Jules-Rimet, prix littéraire créé en 2012, pour mettre en place toute action susceptible d’assurer la promotion des valeurs conjuguées du sport et de la culture. L’association « Jules-Rimet – Sport et Culture » organise, en collaboration avec les lauréats de ce prix, des ateliers d’écriture au profit de la jeunesse.

Les élèves et étudiants peuvent pleinement profiter des activités mises en place dans le cadre de la labélisation Génération 2024, obtenue il y a quatre ans. « C’est un projet à impact pour notre lycée, assure Lorraine Danet. Au lycée et dans le supérieur, on fait la promotion du sport dans la vie quotidienne, notamment avec le fameux Challenge connecté. Étudiants, lycéens, équipe pédagogique, équipe de direction… Tout le monde peut s’inscrire et les équipes sont composées de manière aléatoire. » Ce défi en trois étapes mêle pratique sportive et culture générale autour des Jeux olympiques d’été, avec des quiz et des challenges sportifs. La finale aura lieu pendant la Semaine olympique et paralympique (voir encadré).

« Pour ce Challenge connecté, il y a une application en partenariat avec OuiLive. L’objectif n’est pas seulement de faire des pas. Il y a aussi des quiz, des sondages, des photos, où on leur apprend et fait découvrir ce qu’est le sport dans la vie, ses valeurs, ce que représentent les Jeux olympiques pour une ville », poursuit Lorraine Danet. Passy Saint-Honoré a par exemple profité de l’exposition CASDEN « Histoire, sport & citoyenneté » pour faire travailler une dizaine de classes dessus. « Cela va de la création d’une nouvelle affiche pour les BTS communication à l’organisation de la billetterie pour les BTS GPME. En mastère, ils ont écrit des articles sur la diversité et la non-discrimination. La petite histoire des Jeux olympiques nous sert à leur apprendre la grande Histoire. On éduque les jeunes à être des citoyens. Cela fait partie de notre pédagogie. »

« Faire du sport l’ADN de Passy Saint-Honoré »

Le Challenge connecté permet aussi à tous les participants de pratiquer leurs 30 minutes d’activité physique quotidienne (APQ), que le ministère des Sports n’a pourtant décidé de développer que dans le primaire. « L’Académie de Paris, dont l’équipe est vraiment dynamique et proactive, est ravie. Grâce au Challenge connecté, les élèves font leurs 30 minutes d’APQ. Pour les professeurs et toutes les équipes dirigeantes, c’est une très bonne chose aussi », se félicite Richard Lablée.

À Passy Saint-Honoré, tout est également mis en place pour permettre aux sportifs de haut niveau de l’établissement d’avoir un programme aménagé. « C’est du sur-mesure, avec une équipe pédagogique dédiée à l’aménagement des horaires. On a, par exemple, un joueur de l’équipe première du Stade Français (Léo Barré). Il va forcément avoir du mal à suivre son BTS GPME (gestion des petites et moyennes entreprises) de manière régulière. Avec le club, on organise donc son aménagement d’horaires pour lui permettre d’acquérir son diplôme à la fin de l’année tout en continuant le sport, détaille Lorraine Danet. Ce n’est pas le tout de bien réussir dans son sport. L’idée, c’est aussi que les jeunes obtiennent un bagage pédagogique, académique, pour avoir un travail après. »

PSH le promet : mettre le sport au centre de l’éducation est un choix qui s’inscrit dans la durée, même après la tenue des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024. « Tout va continuer. Avec l’académie de Paris et la Région Île-de-France, on veut vraiment continuer à promouvoir le sport. Il ne faut pas que ça s’arrête. On veut faire du sport l’ADN de Passy Saint-Honoré, pour que les jeunes se construisent au-delà de leur cerveau. »

Les élèves du lycée Passy Saint-Honoré pourraient avoir une bonne nouvelle à la rentrée prochaine. « On espère ouvrir les premières classes olympiques, créées par le Comité national olympique et sportif français (CNOSF) dans le cadre de l’Héritage 2024. Dans ces classes, certaines heures seront consacrées à l’apprentissage de ce qu’est le sport olympique et aux façons de créer des ponts avec les différentes matières », explique Richard Lablée. « Beaucoup de sportifs ont des choses à dire. Peu sont entendus », avait regretté Fabien Canu, l’actuel directeur général de l’Insep (institut national du sport, de l’expertise et de la performance). À Passy Saint-Honoré, tout est mis en œuvre pour que les élèves et étudiants puissent combiner sport et moyens de se faire entendre.

Par Simon Bardet

Quitter la version mobile