Une activité entre copines qui devient rapidement très sérieuse. Audrey Feutrie a débuté l’aviron « un peu par hasard », au collège. « En fin de classe de 6e, où j’étais dans la classe section aviron sans en faire moi-même, on m’a proposé d’essayer ce sport. J’ai donc débuté l’aviron en 5e, et au début, c’était seulement pour ramer avec les copines et les copains », explique la jeune athlète, qui a ensuite rapidement pris sa première licence au club d’Armentières, « par goût pour l’esprit de compétition ». Toujours licenciée dans le club du Nord aujourd’hui, Audrey Feutrie a rapidement progressé avec ses amies pour décrocher une première médaille nationale (en bronze) en Minimes 2, avec le quatre de couple : « C’était inattendu, on était super contentes ! » Elle a ensuite continué avec Violaine Aernoudts, et le duo a accumulé les podiums, jusqu’à un titre de champion de France en 2017, année où la Nordiste a intégré le collectif France.
Etudiante en kiné à Saint-Sébastien-sur-Loire, Audrey Feutrie cumule études et entraînements au Pôle Espoir de Nantes : « Je dédouble ma première année de kiné. Je suis en deuxième partie de première année. Je suis aidée par la Fédération, qui participe au financement de cet aménagement. La Métropole européenne de Lille, dont je suis ambassadrice pour la deuxième année consécutive, me donne également une subvention pour faciliter la conduite de mon double projet. Le but est de porter haut les couleurs de la Métropole. » La Région des Hauts-de-France et le Conseil départemental du Nord croient en leur jeune championne et lui apportent également des aides précieuses. Mais l’aide la plus essentielle reste évidemment celle de la famille : « L’aviron n’est pas un sport professionnel, nous ne sommes pas rémunérés. Ma famille m’aide pour mon appartement, elle me conduisait à l’entraînement et aux compétitions quand j’ai commencé. Ça m’apporte beaucoup de les rendre fiers, de savoir qu’ils sont là et qu’ils me suivent à 100%. » Le plus beau cadeau qu’Audrey Feutrie pourrait leur offrir en retour : participer aux Jeux Olympiques de Paris 2024. « C’est un événement extraordinaire. J’aime ce mélange des cultures, des nationalités. C’est à mes yeux la meilleure compétition du monde. Pour Paris 2024, réunir les Jeux Olympiques et Paralympiques sous le même logo, je trouve ça génial. Et le fait que les Jeux soient à Paris, c’est une motivation supplémentaire. Si j’ai autant envie d’y participer, c’est pour que mes proches puissent me voir, et pourquoi pas décrocher une médaille. Il faut manger, rêver et dormir JO, il faut vraiment y croire. »
Retrouvez l’ensemble du dossier sur l’aviron français avec les interviews de Christian Vandenberghe, Matthieu Androdias, Hélène Lefebvre, Perle Bouge, Michel Andrieux, Anne Tollard et Ferdinand Ludwig.