Les championnats d’Europe d’aviron débutent ce vendredi à Varèse en Italie. Tour d’horizon des enjeux pour les six bateaux de l’équipe de France masculine avec l’entraîneur tricolore Samuel Barathay.
La délégation française est arrivée mercredi soir en Italie sur le site des championnats d’Europe. Dans la tête de l’équipe masculine, la course à la qualification olympique pour certains et la préparation des Jeux pour d’autres sont plus prégnantes qu’un objectif de résultat à Varèse. Bateau par bateau, l’entraîneur national Samuel Barathay fait le point avant le début des épreuves ce vendredi.
Deux sans barreur avec Guillaume et Thibaud Turlan
« Les frères Turlan ont gagné leur place en décembre lorsqu’on a fait les tests nationaux à Libourne. Ils sont nouveaux dans la discipline puisque avant les frères Onfroy étaient dans ce bateau mais Théophile Onfroy est actuellement blessé au coude. C’est un petit peu l’inconnu mais les frères Turlan ont fait des prestations convaincantes en décembre, ils ont du potentiel. Ils vont se retrouver dans une nasse avec les huit finalistes des championnats d’Europe de l’an dernier. Le bateau est qualifié pour les Jeux, on décidera à la fin du mois de mai qui le composera pour Tokyo. »
Deux de couple toutes catégories avec Matthieu Androdias et Hugo Boucheron
« C’est notre bateau numéro un même s’il n’avait pas pu courir à Poznan aux championnats d’Europe 2020 à cause du cas de Covid de Hugo Boucheron. Ce bateau est champion du monde 2018. Sur les entraînements dans le Jura, il pointe en tête. Par contre, il y a une densité énorme. A part les Chinois et les Néo-Zélandais, tout le monde est là. La confrontation sera très importante. Le titre ? Il faudra entrer en finale et ensuite tout est possible. Celui qui est capable de dire qui va gagner est très fort. »
Poids léger masculin avec Pierre Houin et Hugo Beurey
« Ce bateau a montré des bonnes choses lors des derniers championnats d’Europe puisqu’il avait gagné la finale B. Pour Pierre et Hugo, l’objectif est de se hisser en finale et de se montrer parmi les bateaux pas encore qualifiés pour les Jeux. Les régates de qualifications à Lucerne arrivent vite, mi-mai. Il faut passer un cran dès la première course. »
Quatre sans barreur avec Dorian Mortelette, Thibaut Verhoeven, Benoit Brunet et Benoit Demey
« Ils ont fini cinquièmes des derniers championnats d’Europe. Il faudra marquer son territoire par rapport aux bateaux pas encore qualifiés pour les Jeux et se rapprocher du podium voire monter dessus. Ce bateau commence à avoir un peu d’expérience. On espère qu’il arrive à passer un cap. »
Quatre de couple toutes catégories avec Benjamin Haguenauer, Bastien Quiqueret, Albéric Cormerais et Charlélie Rubio
« Avec le quatre de couple poids léger, ce sont des bateaux entraînés par Thibaud Chapelle. Le quatre de couple toutes catégories est dans l’inconnu. C’est un bateau en continuel remaniement et on ne s’en sortait pas. On a dit stop en juillet 2020. On l’a reconstitué depuis cet hiver. Au mois de février, tous les rameurs ont été touchés par la Covid. On n’a pas pu les tester en skiff et on manque de hiérarchie explicite. A l’entraînement, cela se passe bien. L’an dernier, le quatre de couple poids léger allait plus vite qu’en toutes catégories. Ce qui n’est pas vraiment bon signe. Aujourd’hui, cela s’est inversé et c’est encourageant. »
Quatre de couple avec Benjamin David, Ferdinand Ludwig, Baptiste Savaete et Victor Marcelot
« Une équipe excessivement jeune avec trois U23. C’est le bateau qui possède le plus de médailles. Les Italiens, chez eux, vont être difficiles à déloger même si nous sommes déjà arrivés à le faire. Les gars sont plaisants à entraîner pour Thibaud Chapelle. On espère pour eux que ça va marcher. »