Alors que les championnats du monde en République tchèque viennent de s’achever, la France et ses U23 rêvent déjà de médailles olympiques à Paris en 2024. Mais avant, il faudra passer les Mondiaux en 2023. État des lieux des troupes, à moins de 3 ans de l’échéance.
Pendant que l’équipe de France d’aviron peaufine sa préparation pour les Jeux olympiques à Tokyo, leurs cadets, les U23, se rendaient aux championnats du monde. Du 7 au 11 juillet, cinq bateaux féminins et sept embarcations masculines ont navigué sur les eaux de Racice en République tchèque. Les mêmes eaux qui avaient vu, 28 ans auparavant, la France remporter trois titres mondiaux en moins d’une heure. Une époque qui restera gravée, et que les jeunes rameurs avaient à cœur d’honorer.
Parmi les vingt-deux disciplines, le France était présente dans douze. Un effectif important, mais qui avait un objectif : « Il s’agit de mettre en avant celles et ceux qui composeront les équipages pour Paris 2024 », confiait Vincent Gazan, superviseur des féminines. Et pour une première entrée en matière, certains rameurs ont su saisir l’occasion pour tenter de gagner leur place parmi les futurs représentants de la France aux JO. A la fin de ces quatre jours de compétitions, l’équipe des U23 a récolté deux médailles, en argent.
L’or au bout des doigts
Ce sont les garçons qui se sont le plus illustrés. En quatre de couple, Pierrick Verger, Cornélus Palsma, Baptiste Savaete et Corentin Amet ont dû lutter contre les Italiens, rapides et tenaces, et des Allemands en tête dès le top départ. Au final, leur deuxième place leur permet de récolter une jolie médaille, la première de cette compétition. « On a fait une course pleine, notre force c’est le 1000 du milieu, mais l’Allemagne a le même profil que nous », commentait Baptiste Savaete. Cornélus Palsma complétait : « On a tout essayé, mais ils ont été plus forts. » Tous les quatre semblaient déçus de cette deuxième marche du podium, qui leur permet tout de même de pouvoir espérer décrocher l’or dans trois ans à Paris.
La seconde médaille, on la doit au duo Victor Marcelot et Ferdinand Ludwig. Les deux garçons se sont illustrés sur l’épreuve du deux de couple poids léger. Chez les filles, pas de médaille, mais de beaux résultats, constate Vincent Gazan : « Les résultats sont plutôt encourageants pour ce groupe de jeunes femmes avec des objectifs variés. Trois bateaux étaient finalistes dans le secteur, qui font tous les trois cinquièmes. » Des rêves de médailles envolés pour cette fois-ci, mais l’histoire est encore loin d’être finie. « Les marches se franchissent une à une, il faut continuer de travailler », encourageait Bastien Tabourier, superviseur des U23 masculins. Un rêve de médaille donc qui risque bien de se concrétiser, avec encore un peu d’efforts.