Pendant dix ans, Michel Andrieux et Jean-Christophe Rolland ont porté très haut les couleurs de l’aviron français. Leur finale olympique à Sydney (2000) sera une apothéose et restera mythique. « C’est une course qui est encore utilisée auprès des jeunes pour montrer ce qu’est une course d’aviron », dévoile Michel Andrieux. Après de multiples exploits, le champion olympique s’est engagé pour son club, l’Émulation Nautique de Bordeaux, et pour l’ex-Ligue Aquitaine. Il est même depuis novembre dernier le nouveau président de la Ligue Nouvelle-Aquitaine. « Président, c’est un rôle important. On m’a dit : « Profite bien, ta cote est élevée, à la fin du mandat ce sera peut-être plus compliqué. » On attend quelque chose de nous. Je ne fais pas ça pour mon image, mais par passion de l’aviron, pour essayer d’apporter quelque chose au sein de nos clubs de la Nouvelle-Aquitaine », explique Michel Andrieux.
Le champion olympique de Sydney a plusieurs idées en tête pour redorer le blason de l’aviron en Nouvelle-Aquitaine : « L’objectif, c’est d’améliorer notre niveau de performance chez les jeunes, de soutenir le recrutement chez les plus jeunes, ceux qui ont entre 10 et 14 ans. On souhaite apporter des outils pour que les clubs puissent encore mieux communiquer sur l’aviron, apprendre la discipline, et recruter. Nous voulons également améliorer notre Pôle Espoir, on est en train de le faire en ce moment. Il était basé à Bergerac, on va le déménager à Bordeaux pour la rentrée, avec d’autres moyens. Il faut aussi améliorer notre communication, parce qu’on se plaint tous qu’on ne parle pas assez de l’aviron. » Un programme qui a un coût. « Pour créer tous ces projets et mettre tous ces outils en place, il faut que je trouve au moins 100 000 euros. C’est un gros challenge, surtout avec la crise sanitaire. Mais on ne perd pas du tout espoir. Nous sommes sereins, et confiants dans ce que nous faisons », assure Michel Andrieux.
Paris 2024 va arriver très vite, et l’aviron français voudra briller à domicile. Michel Andrieux veut montrer aux rameuses et rameurs de Nouvelle-Aquitaine que la Région les soutient. « On veut monter une commission d’athlètes de haut niveau pour qu’il y ait un suivi, un lien direct entre eux et la Ligue. On veut les soutenir. J’ai commencé à le faire simplement, avec un message d’encouragements envoyé à tous. C’est la première fois qu’un élu ou qu’un président de Ligue faisait ça. Ils étaient contents, ils sentent que la Ligue est derrière eux. Ce sont des détails pour l’instant, et on va voir petit à petit comment les soutenir de la meilleure façon possible, jusqu’à essayer de trouver des aides pour ces rameurs-là. »
Retrouvez l’ensemble du dossier sur l’aviron français avec les interviews de Christian Vandenberghe, Matthieu Androdias, Hélène Lefebvre, Perle Bouge, Anne Tollard, Ferdinand Ludwig et Audrey Feutrie.