La Fédération Française d’Aviron (FFAviron) a annoncé que le bassin des derniers Jeux Olympiques à Vaires-sur-Marne accueille désormais le centre national d’entraînement. Une évolution visant à insuffler une nouvelle dynamique au sein de l’aviron français, selon la Fédération.
« On n’a pas attendu ces contre-performances pour se positionner ». Dans des propos rapportés à l’Equipe, le directeur technique national Sébastien Vieilledent a réfuté tout lien direct entre la création d’un nouveau centre d’entraînement national et l’absence de médailles remportées par l’aviron français lors des récents Jeux Olympiques. Mais cette désillusion prouve qu’une telle décision est nécessaire pour donner un second souffle à la discipline. Ainsi, les meilleurs rameurs français s’installeront progressivement à Vaires-sur-Marne, centre ayant accueilli les épreuves olympiques d’aviron l’été dernier.
Ils seront donc tous regroupés, ainsi que l’ensemble des services liés à la haute performance, sur un même site pour la première fois. Un choix réfléchi depuis un long moment, inspiré des plus grandes nations de l’aviron qui procèdent de cette façon pour la plupart. Des nations plus modestes dans la discipline, telles que la Suisse et l’Irlande, ont également pris ce virage, et ont obtenu rapidement des résultats par la suite.
La FFAviron espère ainsi « insuffler une nouvelle dynamique au sein de l’aviron français, dans une vision axée sur la performance à long terme ». Le site olympique de Vaires-sur-Marne représente un cadre idéal afin d’atteindre cet objectif, notamment doté d’un bassin olympique de 2000 mètres, qui dispose d’un accès direct vers la Marne. Il a été choisi au détriment du site de Lyon-Miribel, et permettra de renforcer la cohésion des collectifs ainsi que d’optimiser les méthodes d’entraînement. L’arrivée des premiers athlètes est prévue pour la fin de l’année 2024.
Une restructuration stratégique approfondie
En parallèle de la création de ce centre national, la FFAviron a également annoncé une révision globale de l’ensemble de sa filière d’accès au haut niveau. Un coordinateur dédié au haut niveau sera notamment désigné pour chacune des quatre zones du territoire national afin de faciliter le soutien, la mise en relation et la valorisation des initiatives déjà réalisées par les clubs formateurs, les comités départementaux et les ligues. L’accent sera également fortement marqué sur la détection et la formation des jeunes athlètes.
De plus, le contrat de Jürgen Grobler ayant pris fin, l’appel à candidatures pour le poste de directeur des équipes de France a été clôturé le 30 août. Sébastien Vieilledent a retenu quatre noms, sur un total de douze CV selon l’Equipe. Deux d’entre eux sont français : Bastien Tabourier, entraîneur du quatre sans barreur aux Jeux de Paris, et Alexis Besançon, entraîneur le plus titré de l’aviron français. Les deux autres candidats sont étrangers, et leur identité n’a pas été dévoilée pour le moment. Sébastien Vieilledent va les rencontrer dans les prochains jours, et annoncera mi-octobre sa décision finale.