Les championnats d’Europe par équipes se déroulent à Liévin du 11 au 16 février. L’entraîneur national Maxime Michel fait le point sur l’état des troupes…
Maxime, comment s’est passée la préparation à ces championnats d’Europe ?
On a quelques soucis de blessures. On a eu l’annonce de la blessure de Qi Xuefei, notre Simple Dames 1. Elle va pouvoir jouer, mais il faudra qu’elle fasse une pause de trois semaines après les championnats d’Europe, parce que c’est une fracture de fatigue au pied. Ça faisait déjà un moment qu’elle avait mal. Sinon, les joueurs sont plutôt positifs. Le fait de se regrouper crée de la cohésion d’équipe. On sent qu’ils s’amusent quand ils s’entraînent ensemble. C’est le point fort de nos deux équipes, il y a une très bonne ambiance, ils s’encouragent beaucoup.
Les équipes de France ont hérité d’un groupe abordable pour débuter la compétition…
Il faut rester vigilant, mais nous sommes favoris de la poule (France, Belgique, Turquie, Hongrie) chez les garçons. Chez les filles (France, Angleterre, Biélorussie, Israël) aussi, contre l’Angleterre, on peut gagner les cinq matchs, on peut potentiellement en perdre trois, mais tout est faisable. L’objectif de nos deux équipes, c’est la médaille. Le bronze minimum. Je pense qu’on est capable d’aller chercher une médaille d’argent, et si nous sommes en grande forme, pourquoi ne pas prétendre à l’or. On sera chez nous en plus, dans les matches par équipe on arrive à aller gagner des matches que d’habitude on ne va pas chercher. Parmi nos adversaires, il y a le Danemark, la Russie et l’Allemagne qui sont toujours dangereux, les Hollandais qui nous ont battus l’an dernier en Mixte, ils sont très dangereux aussi. Le Danemark qui est vraiment dur à jouer, c’est vrai, mais contre chacune des autres équipes, on a notre carte à jouer.
« Envie de briller »
Le fait de jouer à domicile ne risque-t-il pas d’ajouter de la pression aux joueuses et aux joueurs ?
Cela va dépendre de chacun. Certains ont beaucoup d’expérience, on sait qu’ils sont capables de gérer la pression sur ces événements-là, à domicile. Il y a toujours une part d’imprévu, mais on sait que certains arrivent à gérer. Parfois, à niveau égal, on va plutôt préférer les aligner, eux. On a aussi envie de faire jouer les jeunes pour qu’ils prennent de l’expérience, surtout qu’on sait que nos jeunes sont de plus en plus forts. Tout ça va entrer en compte au moment des compositions d’équipe.
La présence de Christo Popov, est-ce que cela change quelque chose dans la gestion de l’équipe ?
Ce que ça change, c’est que lorsqu’il est avec nous, ici, pour qu’on s’entraîne, c’est génial. Son niveau de jeu est excellent, en plus c’est un jeu particulier, hyper créatif, donc ça apporte beaucoup aux autres. Cela apporte aussi de la fraîcheur à l’équipe. C’est sa première sélection en Sénior. On a un petit rituel, ils ont droit à un petit bizutage drôle à cette occasion, ils se déguisent. Je pense que ça va être enrichissant pour lui, et aussi pour toute l’équipe. A chaque fois qu’il y a un nouveau jeune, c’est plutôt une source d’amusement.
Ces championnats d’Europe par équipes sont importants dans l’optique des Jeux olympiques de Tokyo…
Oui, c’est pour cela qu’on met la priorité sur la qualification en Double aux Jeux olympiques, parce qu’elle est très difficile à atteindre, il faut être dans le Top 16 mondial. En Simple, on aura deux qualifiés, un chez les garçons et une chez les filles. On met la priorité sur le Double, mais le fait que les Europe soient chez nous, ça nous donne aussi envie de briller et d’être performant.