À 35 ans, Aurélien Gabdou Baroa a fondé Ball’n’Connect. Joueur de basket et entrepreneur, il a cherché à répondre à un besoin qu’il ressentait lorsqu’il jouait sur des terrains publics.
Quel est le but de Ball’n Connect ?
L’idée est de fédérer la communauté basketball autour de cette application. On cherche aussi à proposer d’autres services comme des évènements ou la possibilité de progresser avec des coachs.
Est-ce une sorte de Anybuddy (ndlr : application de réservation de terrains de sports de raquette) du basket ?
Avec Anybuddy, il y a toute une partie qui ne nous regarde pas et que l’on n’a pas développé. Les courts de tennis sont accessibles par réservation. Nous, on est plus sur des terrains publics.
Êtes-vous joueur de basket ?
Oui, j’ai joué dans plusieurs villes de France ! Cela fait plusieurs années que je joue et j’ai joué jusqu’en Nationale 2.
Lorsque l’on est basketteur, cette application apparait presque comme un rêve…
Au-delà d’un rêve, j’ai essayé de répondre à un besoin. J’ai changé à plusieurs reprises de ville et j’ai toujours fait le même constat : en changeant de ville, j’arrivais à me retrouver seul sur les terrains. Et c’est ce qui m’a donné l’envie de résoudre cette équation ! Mais effectivement, il doit y avoir des centaines de personnes qui ont déjà réfléchi à ce genre d’application (rires). J’avais vraiment envie de bosser sur ce sujet, je voulais solutionner cette problématique avec Ball’n Connect.
Vous avez décrit à plusieurs reprises votre application comme relevant d’une approche « phygitale ». En quoi cela consiste ?
Tout simplement, on met le digital au service de la pratique physique et sportive ! On construit des outils pour permettre aux gens de pratiquer dans la vraie vie.
Vous êtes passé dans l’émission « Qui veut être mon associé ? ». Comment s’est déroulé votre présentation ?
Ça s’est bien passé ! Pendant l’émission, j’ai défendu mon projet. On n’a pas réussi à avoir les sous. Mais moi, je venais essentiellement pour cibler Tony Parker. Le problème était qu’il avait déjà investi dans un projet footballistique le matin de l’émission. Il ne pouvait donc pas investir dans des projets similaires. Il m’a alors été proposé de les rencontrer pour imaginer une éventuelle fusion. On est en cours de discussion.
De votre côté, cette fusion serait-elle envisageable ?
La balle est dans leur camp ! On a échangé sur nos points de vue sur nos projets respectifs, si on partage la même vision, etc. Maintenant, c’est à eux de me faire une proposition et je pourrais voir si je l’accepte ou non.
Avez-vous observé des retombées médiatiques suite à l’émission ?
Oui tout à fait ! On a une plus forte présence dans les médias. Je suis passé sur Radio France par exemple. Pour ce qui est du côté grand public, je m’attendais à plus de retombées… Pour ma défense, je suis passé à 0h20, un soir de Saint-Valentin et de Ligue des Champions, le tout en vacances ! On observe des téléchargements de l’application plus nombreux sur les jours qui ont suivi, notamment grâce au replay.
Cette année, il y aura les Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris, on pense aussi au lancement de la Pro League 3×3. 2024 va être une grosse année pour vous ?
Les Jeux Olympiques et Paralympiques sont évidemment des évènements que l’on essaie de viser. À date, on n’a pas de relations importantes avec la FFBB. Parce qu’à mon sens, la fédération n’est pas forcément dans une vision « innovation » avec des acteurs extérieurs. Peut-être que cela ne colle pas avec leurs objectifs. Mais de notre côté, on a déjà créé nos propres évènements avec notamment Lady Boss et les Boss du Playground. Ce sont des évènements qui réunissent des équipes sur les terrains de basket en 3 contre 3 ou 4 contre 4 et l’équipe qui gagne le plus de match devient le « boss » du terrain. C’est un concept qu’on a développé dans 7 villes de France. On tient à développer ce format-là, car nous sommes soutenus par des sponsors. Pour revenir à votre question, on est convaincu qu’avec le 3×3 il y a des choses à faire. On va continuer de développer notre impact. On compte lever des fonds pour la partie évènementielle et la partie coaching aussi.