À 22 ans, Baptiste Malfondet vit sa première saison professionnelle sous les couleurs de Chambéry. Le jeune ailier gauche revient pour SPORTMAG sur ses premiers mois en pro, synonymes de progression et de nouvelles expériences.
Baptiste, comment vivez-vous cette première saison professionnelle ?
C’est une saison un peu particulière puisqu’elle n’avait pas très bien commencé. On a enchaîné six défaites, notamment en raison d’un calendrier compliqué. On se s’attendait pas à ce que ça se passe aussi mal, mais on a su relever la tête avec un bon parcours en Coupe EHF et une deuxième partie de saison où on a su retrouver le chemin du succès et surtout un niveau de jeu satisfaisant en championnat.
Que reste-t-il à espérer de cette saison en championnat ?
On sait que ça va être compliqué, mais il reste pas mal de matches. On ne perd pas de vue l’objectif fixé en début de saison qui était une qualification européenne. Il faut donc essayer d’aller chercher la cinquième ou la sixième place. Ce ne sera pas simple, mais c’est possible. Il va falloir éviter de perdre des points bêtement, comme cela a pu nous arriver à Tremblay par exemple. On va y croire jusqu’au bout.
La Coupe d’Europe et la Coupe de France sont-elles devenues des compétitions d’autant plus importantes cette saison ?
Je le pense. La Coupe d’Europe a été un véritable bol d’air après un début de championnat très compliqué. Le mois de novembre, où on s’est qualifié pour la suite de la Coupe d’Europe, nous a permis de débloquer notre compteur de victoires en championnat. On a gagné beaucoup de confiance grâce à cette compétition. C’est aussi le cas avec la Coupe de France. On est désormais en demi-finale, on espère aller le plus loin possible.
Cela vous oblige à jouer tous les trois jours, pas forcément une habitude pour vous…
Il est vrai que j’étais plus habitué au rythme de la Nationale 1, avec un match par semaine. Désormais c’est un niveau plus élevé que celui que je connaissais, et donc un rythme plus élevé. Mais moi, comme les autres joueurs, n’allons pas nous plaindre de jouer plusieurs matches par semaine. On préfère jouer plutôt que s’entraîner. Et puis, ça permet de découvrir d’autres cultures. Grâce à la Coupe EHF, on est allé en Suisse, en Pologne, en Hongrie… J’ai découvert des ambiances différentes que celles que l’on peut voir en championnat de France. C’est une expérience importante pour la suite de ma carrière.
Sur un plan personnel, dans quels domaines avez-vous progressé cette saison ?
Avant tout sur un plan mental. Dès que je suis sur le terrain, je dois répondre présent. Toute l’équipe compte sur moi, c’est donc quelque chose qu’il faut accepter. J’ai beaucoup progressé sur cet aspect-là. Après, je sais que j’ai encore pas mal de choses à apprendre. Je dois notamment être plus régulier, plus constant et augmenter mon pourcentage au tir.
L’arrivée de Laurent Busselier en tant qu’adjoint vous a telle aidée ?
Oui bien sûr, puisque je le connais très bien. Il me connaît bien aussi, puisqu’il dirige le centre de formation et m’a entraîné en réserve. C’est grâce à lui que tout a commencé. Le travail effectué au centre de formation est vraiment excellent, on en voit les effets aujourd’hui en équipe première avec de nombreux jeunes, comme moi, qui font leurs armes à Chambéry. Et puis lorsqu’il était joueur, il était ailier gauche, comme moi aujourd’hui. Il m’apporte donc des petits conseils utiles et spécifiques à ce poste.
Votre avenir s’inscrit-il toujours à Chambéry ?
J’arrive en fin de contrat au mois de juin et je n’ai toujours pas eu de nouvelles de la part du club. Je devrais en savoir un peu plus dans les semaines qui viennent. Pour le moment, je reste avant tout focalisé sur les grosses échéances qui nous attendent d’ici la fin de saison.
Par Olivier Navarranne