Aby Gaye retrouve l’équipe de France féminine de basket à l’occasion du stage qui se déroule actuellement à Toulouse et des futures rencontres face à l’Espagne. La pivot de Basket Landes parle de ce rassemblement ainsi que des échéances de l’année 2021.
Qu’attendre de ce stage de l’équipe de France féminine de basket jusqu’au 7 février à Toulouse et des deux rencontres contre l’Espagne ?
Le collectif est rassemblé pour se perfectionner, participer au travail de groupe, savoir jouer ensemble et travailler des automatismes. Nous n’avons pas le temps de le faire ensemble à l’année, alors nous profitons de ce cadre-là. Valérie Garnier, la coach, a besoin de nous voir pour préparer au plus tôt l’EuroBasket Women 2021 (du 17 au 27 juin, ndlr) et les Jeux olympiques de Tokyo (du 23 juillet au 8 août, ndlr), deux compétitions pour laquelle la Fédération française nourrit de grosses ambitions. C’est une bonne chose de jouer ensemble dès février, car après la fin de la saison la préparation ne sera pas longue avant l’Euro.
Quels seront les objectifs lors des deux matchs contre l’Espagne, double championne d’Europe en titre, vendredi 5 février à 21 h et dimanche 7 février à 18 h ?
J’imagine que ce type de rencontres lors de stages va nous permettre d’appuyer sur des points bien définis par le staff. Il y aura un vrai travail pour répondre au maximum aux attentes. Nous sommes des compétitrices alors on va aussi tout faire pour gagner ces matchs. L’Espagne est une nation référence du basket féminin mondial au même titre que la France, c’est bien d’affronter ce type d’équipe tôt dans la préparation et dans l’année. Nous allons nous jauger par rapport à elles.
L’équipe de France est actuellement dans une bulle sanitaire. Quelles sont les conditions exactes ?
Nous sommes confinées dans notre hôtel où nous sommes les seules. Hormis pour les entraînements, nous ne sortons pas. C’est la première fois que je vis cette situation en équipe de France, mais j’ai connu une configuration similaire avec Basket Landes lors de nos matchs de poule d’Euroligue à Bourges en janvier. On s’adapte. Nous sommes dans de bons hôtels, nous restons entre nous, ça permet de relativiser la situation. Nous sommes surtout rassemblées pour nous entraîner et pour la compétition. Les joueuses ont déjà disputé pas mal de matchs à huis clos depuis le début de la saison et on commence à s’habituer. C’est quand même dommage, car il existe une effervescence en France pour notre équipe. Le public est le sixième homme qui nous pousse, surtout sur notre territoire contre une nation étrangère. Mais on se fait à la situation.
Les Bleues vont affronter l’Espagne au Petit Palais des Sports de Toulouse. Est-ce une salle que vous connaissez ?
Le Toulouse Métropole Basket était mon premier club professionnel et j’y ai joué pendant deux ans. Le Petit Palais des Sports est la salle dans laquelle j’ai vécu mes premiers moments en professionnel. C’est marrant de revenir ici cinq ans plus tard et ça me fait plaisir de constater le chemin parcouru. J’aurais bien aimé voir des têtes familières dans le public, mais tant pis. J’espère que les supporters répondront présent derrière leur télévision.
À titre personnel, qu’espérez-vous tirer de ce stage ?
Je n’ai pas été en équipe de France pendant deux ans et j’ai vraiment envie de me faire une place dans ce groupe de filles. Je vais apporter ce que je sais faire, mon style de jeu et ma personnalité de basketteuse. Je compte donner pendant ce stage et aussi recevoir parce qu’il y a toujours à apprendre en équipe de France auprès des meilleures joueuses.
L’équipe de France féminine de basket va vivre une année intense avec l’EuroBasket Women en juin, puis les JO en juillet…
C’est inédit d’avoir deux grosses échéances dans un même été. On espère être toutes prêtes pour répondre présent d’abord en stage, puis dans le groupe sélectionné pour ces deux compétitions. C’est un moment rare pour un sportif de jouer ces grands événements en équipe nationale, alors on les attend avec impatience. C’est même une double joie de disputer la phase de poule de l’Euro à Strasbourg, sur le territoire français, de défendre ses couleurs chez soi. D’ici là, j’espère que les supporters seront autorisés à revenir dans les gymnases.