TJ Parker cloué au lit par une gastro-entérite, c’est Frédéric Fauthoux, son adjoint, qui a dirigé l’Asvel lors de la large victoire contre Le Portel (101-66) lundi soir. Un scénario idéal sur lequel s’appuyer pour renouer avec le succès en Euroleague après trois revers de suite à l’extérieur.
Comment réagissez-vous à cette large victoire, accompagnée de très peu de déchet dans le jeu ?
On ne peut être que très satisfait de ce genre de prestation. Après la défaite au Bayern Munich vendredi soir, on avait déjà évoqué l’importance de l’enchaînement entre l’Euroleague et la Jeep Elite, on en a remis une belle couche dimanche à l’entraînement car le championnat de France est crucial pour le club. On a déjà perdu deux fois cette saison dans cette compétition, on ne doit pas se rater à domicile, peu importe l’adversaire et peu importe si on rejoue 48 heures après. C’est le lot de notre équipe de devoir enchaîner, on a donc beaucoup insisté sur la concentration et le respect à accorder à l’équipe d’en face, et sur le fait de se respecter nous-mêmes ! Les joueurs ont très bien répondu face au Portel, cela nous a permis de faire tourner l’effectif, de remettre en selle certains, tout en gardant une bonne qualité de jeu offensive et défensive.
Comment se présente cette semaine à deux matches à domicile en Euroleague, face au Maccabi Tel-Aviv puis le Khimki Moscou ?
Un peu comme celle que l’on vient de passer (double déplacement sur le terrain de l’Anadolu Efes puis du Bayern Munich pour une double défaite). Avec le confinement, on ne sait pas vraiment si ça a un avantage de jouer à domicile ou à l’extérieur, hormis le fait de nous épargner le voyage. C’est très particulier. Tous les matches se jouent à pas grand-chose, on répète un peu trop le même scénario : on est très bien dans le match et on lâche dans les 3-4 dernières minutes, tant offensivement que défensivement alors qu’on a des shoots ouverts. J’espère que des performances comme celle de lundi en Jeep Elite vont apporter un plus de confiance à tout le groupe.
Quelles sont les différences entre les deux équipes que vous affrontez mercredi et vendredi ?
Elles jouent toutes les deux très bien au basket, elles sont à peu près au même niveau que nous en termes de classement. Leur style de jeu est différent : il y a beaucoup de joueurs stars et de talent à Khimki alors que Maccabi est une équipe beaucoup plus défensive. C’est surtout à nous d’être au niveau de l’Euroleague et de savoir conclure les matches qu’on a laissés échapper depuis le début de la saison. Ce qui est dommage, c’est qu’on est là, on joue les yeux dans les yeux avec les grosses cylindrées de l’Euroleague. J’espère que c’est de bon augure.
L’équipe est plus en retrait que la saison dernière au classement. Quels sont les objectifs pour la suite de la compétition ?
Ce sont les mêmes que ceux que nous nous étions fixés en début de saison : on a joué 12 matches, il y en a 34. On en est au tiers de la compétition. C’est très difficile de fixer des objectifs en début ou en cours de cette compétition : quelques équipes peuvent dire « on veut le Final Four », toutes les autres se disent seulement « il faut gagner le match d’après ». C’est surtout sur cela qu’on doit se focaliser. Contre le Bayern, on a été étouffés. Sinon, on a été présents, on progresse. Maintenant, il faut que l’on conclue.
On risque de vous retrouver comme Head Coach principal sur le banc mercredi ?
Je ne sais pas, je ne suis pas médecin et je ne sais pas encore si l’état de TJ (Parker) s’améliore. Mais s’il le faut, je serais prêt. Et si TJ est de retour, je serais prêt aussi.
Comment vivez-vous, à titre personnel, cette aventure villeurbannaise, vous qui êtes arrivé il y a quelques mois ici ?
Pour le moment, je suis à peu près heureux (sourires). Parce que je ne peux pas encore vraiment découvrir la ville de Lyon, que l’on ne gagne pas encore assez en Euroleague et qu’il n’y a pas encore assez de monde dans les tribunes. Mais si j’évacue tout cela, je suis très heureux de la situation et de là où je suis car c’est ici que je voulais être.