Dans la nuit du jeudi 6 au vendredi 7 janvier, le natif de Charenton-le-Pont a sorti une performance XXL contre les Celtics de Boston. Avec 41 unités, il explose son record de points en carrière. Retour sur le parcours de l’ancien nanterrien.
La réaction d’un champion. Critiqué depuis plusieurs semaines par les supporters de New York, le natif du Val de Marne n’a également pas été épargné par les journalistes depuis le début de la saison. Le français est trop inconstant. Une preuve ? Un match à zéro point contre les Pacers d’Indiana, avec un pauvre 0 sur 4 au tir malgré 22 minutes de temps de jeu. Mais Fournier est un grand champion : deux jours, plus tard, il devient le quatrième français à inscrire 40 points ou plus sur un match en NBA.
Un surdoué du basket
En effet, Evan Fournier est surement l’un des joueurs français les plus talentueux de ces 20 dernières années. Originaire de Charenton-le-Pont dans le Val de Marne, il démarre le basket un peu par hasard à l’âge de 7 ans. Champion de France minime avec sa ville natale, Fournier rejoint l’INSEP et le Centre Fédéral à 13 ans. Deux ans plus tard, en 2007, il n’a que 15 ans quand il se retrouve à jouer contre des adultes en Nationale 1, championnat dont il finit 5ème meilleur marqueur la même année. En 2009, il intègre l’effectif professionnel de Nanterre à 17 ans, avant de rejoindre Poitiers en Pro A un an plus tard. Il y fait ses gammes pendant 2 saisons, durant lesquelles il connait ses premiers grands éclats et remporte même le trophée de meilleur jeune de Pro A en mai 2012. Au cours de son parcours en France, Evan Fournier a toujours fait tout plus tôt que les autres. C’est donc logiquement qu’il se retrouve drafté en 20ème position lors de la draft en 2012, intégrant ainsi la prestigieuse ligue américaine.
Le Magic pour se faire une place, les Knicks pour s’y installer
Drafté par les Nuggets de Denver, le français n’a pas beaucoup de temps de jeu mais arrive à se faire remarquer avec quelques bonnes performances en sortie de banc. En juin 2014, il rejoint le Magic d’Orlando. Il y restera sept ans, devenant petit à petit l’un des « franchise player » jusqu’à une dernière saison 2020-2021 ponctuée de près de 20 points en moyenne par match, son record depuis son arrivée en NBA. En mars 2021, il est rejoint Boston contre deux premiers tours de draft, mais sa saison est décevante. Agent libre, il rejoint à l’été dernier les Knicks New York et signe un gros contrat de 78 millions de dollars sur quatre ans. Le français passe dans une nouvelle dimension : avec contrat aussi important, il est attendu au tournant par des milliers de supporters. Malheureusement, le français avait du mal à convaincre depuis le début de la saison : titulaire, il alterne le bon et surtout le très moyen. Heureusement pour lui, les Celtics sont là : en trois confrontations, le français tourne à 35 points en moyenne face à son ancienne équipe. Mais ce 7 janvier marque un tournant dans l’aventure new-yorkaise du français : avec son match de mammouth, Evan Fournier a enfin fait chavirer le Madison Square Garden et a surtout fait adhérer les supporters des Knicks à sa cause.
Jules Mermier