Fin février, Bastien Ballesta a conservé pour la troisième fois son titre de champion de France des super légers contre Rénald Garrido. Le boxeur biterrois revient sur ce combat.
Comment s’est construite votre victoire face à Rénald Garrido lors du gala à Agde, fin février, pour conserver votre ceinture de champion de France des Super légers (-63 kg, NDLR) ?
On savait que ce serait un combat très disputé et ce fut le cas. Rénald est un boxeur reconnu, très dur au mal, très offensif. C’était très dur physiquement du début à la fin. Pour le public, cette confrontation s’annonçait comme un duel contre l’ancienne génération, puisque Rénald Garrido a remporté la ceinture des Super légers en 2016 et la nouvelle génération, moi, triple champion de France en titre. C’était un bon combat qui a tenu ses promesses et pour lequel on a reçu beaucoup de bons retours. Il a été révélateur pour pas mal de gens qui doutaient que je puisse tenir le rythme. À 25 ans, je prouve que j’ai acquis en maturité physique.
Sur quels éléments de ce combat pouvez-vous vous appuyez pour les suivants ?
J’avais besoin de savoir si j’étais capable de battre quelqu’un du calibre de Rénald. J’ai montré ma capacité à encaisser, à être présent car j’ai tenu pendant dix rounds où l’on s’est rendu coup pour coup. Je n’avais jamais fait un combat aussi long, alors je pourrais m’en servir pour le reproduire par la suite car je serais moins dans l’inconnu.
Préparez-vous déjà la défense de votre titre de champion de France ?
J’ai acquis mon titre début 2019 et je l’ai remis en jeu trois fois en juin, en octobre et donc à Agde, fin février. Sur cette période, j’ai eu très peu de jours de repos, ça a été dur. Un combat, c’est huit semaines de préparation physique à Béziers avec mon père, puis technique avec les frères Hallab au club BAM l’Héritage aux Mureaux (Yvelines). Aujourd’hui, je suis jeune et je peux tenir ce rythme. On verra par la suite si je peux tenir cette fréquence, mais je vais travailler pour y parvenir. Je remercie mes partenaires qui me permettent de m’entraîner dans de bonnes conditions et mon employeur la communauté d’agglo de Béziers qui me laisse du temps pour m’entraîner.
Comment voyez-vous la suite de votre carrière ?
J’espère aller à l’étage supérieur et obtenir une ceinture européenne. Je laisse la question en suspens en ce moment. Avec mon team et mon entourage, on va se poser et regarder les opportunités qui arrivent. Aujourd’hui, il est encore trop tôt pour parler de ceinture mondiale. Tout boxeur rêve d’être champion du monde, mais il faut rester dans la mesure. Chaque chose en son temps.