Jeudi 31 mai (20h45), le PSG accueille Chambéry à l’occasion de la dernière journée de Lidl Starligue. L’occasion pour Paris de décrocher le titre de champion de France. Un match de gala et une belle sortie pour Benjamin Gille, 36 ans, qui s’apprête à disputer son dernier match en professionnel.
Benjamin, comment avez-vous vécu le dernier match à domicile la semaine dernière ?
On ne sait jamais comment ça va se passer ou comment on va vivre ce genre de situation. Je dois avouer que ça s’est super bien passé, j’étais très ému. Le contexte du match m’a permis de vraiment en profiter, car on ne joue plus grand-chose en cette fin de saison. C’était très joyeux et très festif. Personnellement, j’étais fier et reconnaissant de l’hommage qui m’a été rendu. Je suis ravi que ça se termine de cette manière-là après avoir passé 18 années géniales dans ce club.
Qu’est-ce que le club de Chambéry a de spécial, pour y avoir passé toute votre carrière ?
C’est un club avec lequel on s’est bagarré face à d’autres équipes avec des moyens parfois moins élevés que les autres. Cela nous a poussés à beaucoup travailler pour obtenir d’excellents résultats. Le travail fait partie des valeurs fondamentales de ce club. La professionnalisation de notre sport a peut-être un peu enlevé le côté familial dans certains clubs, mais ce n’est pas le cas à Chambéry. On reste proche des gens qui nous supportent. Notre club a des valeurs et j’avais envie de porter ces valeurs, ce maillot, le plus haut possible. J’ai toujours trouvé mon compte à Chambéry, j’ai toujours adhéré au projet et sur l’ensemble de tout ce que j’ai pu vivre, avoir fait toute ma carrière avec le maillot chambérien sur le dos est une immense fierté.
Quelles images reviennent le plus quand vous repensez à votre carrière ?
Il y a tout un tas de choses. Forcément, sur 18 années, il s’est passé pas mal de choses. J’ai notamment eu la chance de voir passer de grands joueurs à Chambéry et d’évoluer avec eux. Le premier titre de champion de France auquel j’ai participé est évidemment un souvenir très présent. J’étais tout jeune, ça a donc beaucoup marqué mon début de carrière. Il y a aussi les victoires lors des matches de Ligue des champions et le dernier titre obtenu lors du Trophée des Champions. Ce sont des moments très particuliers, très intenses, et qui m’ont marqué.
Aucun regret donc ?
Aucun ! C’est une grande fierté d’avoir fait beaucoup avec un peu moins que les autres. On s’est battu avec nos armes et c’est ce que je retiens. Nous n’avons jamais lâché, notamment face à Montpellier, on n’a jamais baissé les bras alors que ce club disposait de moyens supérieurs. C’est ça qui est super excitant pour un sportif, c’est de repousser ses limites.
Pourquoi avoir décidé d’arrêter cette saison ?
Quand j’avais signé mon dernier contrat il y a trois ans, je m’étais déjà dit qu’il serait peut-être temps d’arrêter en 2018. Pour moi, c’était presque une évidence, d’autant que j’avais entamé un processus pour entrer en école de kiné.
Un retour dans le monde du handball est-il possible à l’avenir ?
Non, je ne l’envisage pas pour le moment. Personnellement, je ne me suis jamais projeté de cette manière. J’ai un projet professionnel qui me satisfait amplement et j’ai beaucoup de travail devant moi (rires).