Depuis plus de 20 ans, FORMAPI a pour vocation la formation professionnelle des jeunes dans les domaines du sport, de l’animation et du tourisme. Entretien avec Bernard Depierre, président de cet organisme.
Comment définiriez-vous FORMAPI ?
FORMAPI a été créé en 1994 sous l’appellation du CFA du Sport, de l’Animation et du Tourisme de Bourgogne Franche-Comté. C’est un CFA-Organisme de formation hors les murs basé à Dijon. A l’origine, sa vocation était la professionnalisation des futurs éducateurs et des entraîneurs. Puis, face à la demande croissante de formations pour des publics autres que ceux de l’apprentissage, le CFA du Sport a créé en 2011, Selforme, afin de filialiser son activité de formation hors champ du sport, de l’animation et du tourisme. FORMAPI, Selforme et nos 40 Unités de Formation Annexe, réparties sur l’ensemble du territoire, forment désormais plus d’un millier d’apprenants chaque année.
Un des atouts majeurs de FORMAPI, c’est le contact avec le terrain lors de la formation… Quelles sont les formations proposées aux apprenants ?
Aujourd’hui, FORMAPI propose des formations du niveau 3 au niveau 8 dans les domaines suivants : activités équestres, sports collectifs, activités de la forme, activités physiques pour tous, activités aquatiques et natation, tourisme, marketing, commerce, animation socioculturelle, numérique, maintenance industrielle, industrie… Dans le champ de l’apprentissage mais aussi de la formation continue.
« La formation continue peut s’étaler tout au long de la carrière professionnelle »
Quelles sont les conditions pour que les jeunes puissent suivre une de vos formations ?
L’apprentissage débute à partir de 16 ans et va jusqu’à 30 ans moins 1 jour. C’est une obligation légale. Quant à la formation continue, elle peut s’étaler tout au long de la carrière professionnelle. Ceux qui postulent chez nous, selon les formations, doivent réussir certains tests préalables et répondre à des critères médicaux pour le domaine du sport notamment.
Quelles structures peuvent faire appel à vous pour recruter un apprenti ?
Désormais, avec l’évolution de la législation ces dernières années, les champs sont grands ouverts. Nous proposons des diplômes, des certifications spécifiques qui répondent aux besoins d’un bon nombre de secteurs d’emplois. Nos équipes à FORMAPI, dans nos UFA, étudient chaque demande scrupuleusement, au plus près des besoins de formations des territoires où nous sommes présents. Chacun d’entre eux a des besoins spécifiques, nous essayons d’y répondre au mieux en y installant des diplômes qui répondent à leurs attentes.
« Le lien avec les villes, c’est notre ADN »
Sur quels partenaires pouvez-vous vous appuyer ?
Ils sont nombreux. Tout d’abord nos Unités de Formations Annexes qui maillent les territoires. Elles y sont installées, connaissent les interlocuteurs institutionnels, les entreprises, les associations qui s’y développent. Ce lien avec les villes, les bassins de vie voire les départements, est essentiel. C’est notre ADN. Nous y apportons nos savoir-faire et notre professionnalisme. Concernant les nouveaux champs de métiers, nous tissons des liens de coopération avec des organismes qui sont spécialistes pour le côté pédagogique. Je pense ici aux Francas, CEMEA, Profession Sport Loisirs, ARKESYS, ISERBA… Je ne peux pas tous les citer. Nous n’allons pas sur les territoires des autres, nous privilégions toujours les partenariats.
Etes-vous satisfait du développement de FORMAPI, qui s’est lancé en Bourgogne Franche-Comté, mais qui s’étend désormais dans plusieurs régions françaises ?
Quand on intervient de Pau à Strasbourg en passant par Rhône-Alpes et bien sûr la Bourgogne Franche-Comté, qui est notre terreau natal, on peut dire aujourd’hui que notre CFA est devenu un réseau de formation national. Et de nouveaux partenariats sont en cours d’élaboration pour la rentrée prochaine. Ils vont étendre, un peu plus encore, notre champ d’action au niveau hexagonal. Ce n’est pas pour rien, par exemple, si nous avons postulé à l’appel d’offre CAMPUS 2023 de la Fédération Française de Rugby. Là, nous sommes pleinement dans un champ de développement et de formation à l’échelle nationale.
« Nous avons une progression exponentielle »
Combien d’élèves suivent les formations FORMAPI ? Ce nombre est-il en augmentation constante ?
Nous avons une progression exponentielle, bien supérieure à la moyenne du niveau national. En 2000, nous avions 100 apprenants, 300 en 2010, 1000 en 2020 et désormais 1267 à ce jour. Avant, il fallait qu’on prenne notre bâton de pèlerin pour expliquer, se présenter, convaincre. Désormais, on vient nous solliciter et pas seulement dans le domaine du sport. J’y vois là la reconnaissance que FORMAPI a acquise au fil des années.
Comment cela se passe-t-il avec la crise sanitaire ? Qu’avez-vous mis en place pour continuer les formations ?
Nous avons pris toutes les mesures nécessaires, dans un premier temps, pour garantir la plus grande sécurité sanitaire à nos équipes de FORMAPI et de nos UFA, et bien sûr à nos apprenants. Aucune formation ne s’est arrêtée car nous nous appuyons, depuis de nombreuses années, sur des outils de formation à distance performants et reconnus. Ça aussi, c’est une grande force de FORMAPI. La continuité pédagogique a toujours été notre priorité. Aujourd’hui plus que jamais, ce choix de la FOAD (formation ouverte et/ou à distance) prend tout son sens.
Être diplômé, est-ce l’assurance d’avoir un travail derrière ?
Il faut souvent plus d’un diplôme pour s’insérer professionnellement. Voilà pourquoi nous proposons des parcours de formation bi-qualifiants pour préparer au mieux nos apprentis à la réalité et aux exigences du monde du travail. Après, nos chiffres parlent d’eux-mêmes. Nous affichons 84% de taux de réussite aux examens et un taux d’employabilité remarquable de plus de 92% à l’issue des formations. Ces résultats-là sont la meilleure reconnaissance de la qualité de FORMAPI au service de la jeunesse et de l’emploi. L’alternance offre un lien privilégié entre les apprenants et les entreprises. C’est incontestablement un vrai plus.