Émilien Jacquelin a conservé ce dimanche son titre de champion du monde de la poursuite. Auteur d’une course parfaite, le Français a devancé Sebastian Samuelsson et Johannes Boe.
Émilien Jacquelin est bien le roi de la poursuite. Déjà titré en 2020, le Français a remis ça ce dimanche, à l’occasion des championnats du monde de biathlon. Parti en troisième position après sa médaille de bronze obtenue lors du sprint, Émilien Jacquelin s’est montré incisif sur les skis, mais surtout au tir. Aucune erreur carabine en main, mais surtout une vitesse de tir impressionnante qui a poussé ses concurrents à la faute. Jacquelin est parvenu à s’isoler en tête de la course après le deuxième tir couché : il n’a ensuite plus jamais été revu par Sebastian Samuelsson et Johannes Boe, qui héritent de l’argent et du bronze. Incroyable performance d’ensemble des Français, puisque Quentin Fillon Maillet termine quatrième, juste devant Simon Desthieux.
« Cette course, je l’ai cochée depuis l’an dernier, au lendemain de la poursuite d’Antholz. C’est un autre rêve d’enfant de garder son titre. L’an dernier, j’avais cette excitation à vouloir être champion du monde. Mais ce titre-là, j’ai été le chercher. J’ai mis mes doutes de côté, j’ai fait ce que je sais faire tout simplement. Je ne me suis pas posé de question et je suis très fier de ça », a expliqué Émilien Jacquelin au micro de La Chaîne L’Equipe. « Quitte à finir deuxième, je préfère une course où j’ai pu attaquer et faire le spectacle, qu’une course où je suis bridé et je ne fais pas les choses à ma manière. C’est comme ça que je me fais plaisir, même si des fois, ça me fait manquer de régularité. Mes tirs peuvent sembler dangereux mais je peux vous assurer qu’aujourd’hui, c’était tout en contrôle. À vouloir freiner des fois ce côté naturel, je m’y perds. Ça a été le cas sur plein de courses. Quand on laisse faire le naturel, c’est parfois mieux que quand on veut bien faire les choses. »