Après son titre olympique sur la mass start, Justine Braisaz-Bouchet remporte l’ultime étape d’Oslo et repart avec le petit globe de cristal de la spécialité.
Un règne loin d’être hégémonique, mais totalement souverain dans les grands moments. Cette saison, Justine Braisaz-Bouchet a été royale sur les plus grandes échéances en mass-start. Aux Jeux olympiques de Pékin, elle conquiert le titre olympique du départ groupé, sur la toute dernière épreuve des Jeux. Pour parachever ce succès, la Française remporte l’ultime manche de la Coupe du Monde, à Oslo-Holmenkollen (Norvège). Une victoire qui lui permet de s’adjuger le petit globe de la spécialité. Un fantastique coup double qui affirme sa présence au sommet.
Un final ahurissant
Un scénario complètement dingue. Lors de l’ultime course de l’hiver, Justine Braisaz-Bouchet a réussi un putsch. En tête du général de la spécialité avant le départ à Oslo, Dorothea Wierer était chancelante. Vite larguée, l’Italienne termine douzième du jour. La gagne se joue devant, entre la Tricolore, troisième au départ, et la deuxième, Elvira Oeberg. Comme à Pékin, Braisaz-Bouchet prend le large au tir debout et s’en va gagner la course en solitaire. La Française ne pouvait pas faire mieux, mais son petit globe se joue derrière. Une « trahison » mène la Haut-Savoyarde sur le trône : la Suédoise Linn Persson, compatriote d’Oeberg, lui dispute la 4e place au sprint. Cinquième, Oeberg dit adieu à la première place du général.
Un premier petit globe féminin depuis 14 ans
Finalement, Justine Braisaz-Bouchet s’adjuge le petit globe de la mass-start pour deux petits points, 162 contre 160. Cette saison, la biathlète des Saisies a aussi remporté une Coupe du Monde sur l’individuel, lors de l’étape d’Antholz-Anterselva (Italie). Mais c’est bien en mass-start que la biathlète de 25 ans a écrit son histoire. Avec ce titre, la native d’Albertville décroche le premier petit globe du biathlon féminin français depuis 2008, avec celui de Sandrine Bailly sur la poursuite. Ce titre est aussi un formidable cadeau de départ pour Frédéric Jean. Entraîneur des Bleues depuis 2018, il a annoncé quitter son poste à la fin la saison.