Tout au long des championnats du monde de Volley Sourd, retrouvez mon humeur, au coeur de l’équipe de France.
Une aperture, en photographie, c’est une focale qui laisse entrer la lumière. La lumière, justement, non pas celle du soleil de Toscane qui brûle les célèbres collines de la région. Non, celle de retrouver une compétition internationale, de rejouer tout simplement, de réanimer le partage multi culturel d’un championnat du monde.
En Italien, aperture désigne l’ouverture. Le protocole, la cérémonie d’ouverture, les équipes d’Italie ouvrent la compétition. Une fête ? Pas vraiment, la Covid est toujours là. Pour la cérémonie d’ouverture, seuls deux joueurs sont porte drapeaux, le reste à l’hôtel. Une jauge de 100 spectateurs autorisés dans les gymnases, un test antigénique tous les deux jours, les autorités Italiennes sont aux aguets.
Une bulle sanitaire de 10 jours, ce n’est rien comparé à nos illustres aînés, les Champions Olympiques de l’équipe de France « valide ». De juin à septembre, ils ont parcouru les hôtels, seuls, toujours seuls, dans les salles, un isolement, peut-être bénéfique au moment d’affronter les meilleures nations du monde. En parlant d’hôtel, nous découvrons le standing à l’Italienne, un quatre étoiles, agréable en photo, style années 80 dans son jus.
Vous direz que nous ne sommes pas là pour faire du tourisme, c’est vrai. Mais au fond la récompense est là devant nos yeux, le fruit de deux ans de préparation un peu partout en France, tantôt loin, tantôt difficile moralement. Nous n’avons pas été les seuls à œuvrer pour rallier la Toscane, des dizaines de donateurs se sont engagés dans ce projet.
Une dette à devoir ? Au classement mondial, nous sommes l’avant dernière équipe de ces championnats. Nous n’avons rien à perdre, que du bonheur à gagner. Voilà pour le discours langue de bois. En réalité, la dette est envers nous même, il s’agit de respecter le labeur de deux ans, de respecter un drapeau. Et de chercher au bout du chemin l’ouverture : celle de la lumière.