Billet d’humeur : Une histoire de don

FFVolley

Tout au long des championnats du monde de Volley Sourd, retrouvez mon humeur, au coeur de l’équipe de France.

C’est déjà le deuxième jour de compétition, sous le soleil de la Toscane. Pour notre entrée en lice, nous sommes tombés face aux Ukrainiens, la meilleure nation du monde. Une défaite encourageante, un terme qui ferait bondir tous les entraîneurs. Au fond tout est une histoire de don, le don de croire en soi. Car chaque rencontre est un apprentissage.

Depuis la dernière grande compétition, l’Euro en 2019, l’équipe s’est renforcée, les ambitions ont grandi. L’Ukraine qui était autre fois une nation inatteignable est devenue un adversaire à notre mesure. Car tout n’est pas que don, il s’agit aussi d’investissement, un travail de deux ans, de rassemblements tous les 3 mois à Vichy. Une ville bucolique, sobre, peut-être trop, qui illustre le labeur de la préparation.

Le don est aussi financier. Si l’Italie n’est qu’à une encablure de la France, le budget, lui, est important pour participer à ce genre de compétition. C’est que le sport sourd de haut niveau, dans l’Hexagone, n’est pas subventionné, respecté. Il a fallu lancer, une grande collecte pour participer à la grande aventure. Quand l’équipe de France « valide » brille aux Jeux Olympiques, le volley sourd peine à se faire une place au soleil.

Désormais, rendez-vous avec la Pologne. Là-bas, le ministère offre des primes de médailles. Et même un salaire sur quatre ans aux joueurs, selon le résultat de l’équipe aux JO Sourds. Deux visions différentes du sport et de l’insertion du handicap dans la société. Mais sur un terrain, la différence se fait toujours sur le don, celui de soi.

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