Sacrée championne de France junior il y a deux semaines sur la piste de Nantes, Léa Brindjonc complète son palmarès avec un premier titre mondial.
Elle était championne de France, elle est maintenant championne du monde. Une victoire qu’elle a construite course après course avec une facilité déconcertante. Elle a survolé la concurrence en rappelant qu’elle courait chez elle, devant son public.
“C’est compliqué d’y croire”
Compliqué de croire à cette victoire malgré le bruit du public lui assurant cette première place. Le soutien du public inconditionnel a porté la rideuse “Merci au public, ça fait chaud au cœur et ça nous pousse au maximum. Et c’est fou, je suis encore toute jeune par rapport à Joris Daudet, ils n’ont pas fait de différence et ils m’ont supportée jusqu’au bout” réagit-elle après sa victoire. Une victoire partagée avec sa famille présente, mais aussi avec sa coéquipière Laurine Crozet qui termine quatrième. “On est ensemble depuis toutes petites donc ça fait plaisir de partager cela avec elle” assure Léa. Sacrée après une dernière course, la plus importante, qu’elle a maîtrisée. Après avoir été un peu secouée dans la première ligne, la Française prend les devants dans le premier virage “Et après, j’ai déroulé toute la course et ça s’est bien passé”, explique-t-elle. C’est aussi la victoire d’un travail important réalisé depuis sa blessure, explique Julien Sartre, cadre technique de l’équipe de France : “Léa, c’est quelqu’un qui a beaucoup travaillé. Elle a été blessée cette saison et elle a énormément travaillé sur tous les plans, physique, technique et mental. Toute sa prépa était tournée vers cette course et elle a su répondre présente aujourd’hui, c’est génial”.
Un titre pour arriver en confiance en élite
La championne qui prépare sa montée dans la catégorie supérieure l’année prochaine sait qu’elle sera maintenant attendue. Une pression supplémentaire ? “C’est toujours une pression de rentrer dans la cour des grands même avec le maillot. Mais c’est le but aussi d’être attendu”, répond la cycliste qui s’entraîne au pôle olympique de Saint Quentin en Yvelines. Un titre qui restera en France après le titre de Mariane Beltrando l’année dernière, et qui augure de belles choses pour la future génération de BMX féminin. “Les gars nous montrent l’exemple et on arrive à commencer à suivre donc c’est cool. Et c’est aussi extraordinaire de faire suite au titre de Mariane, comme ça on le garde en France”, ajoute Léa Brindjonc.
Solenn Ravenel
