Face à un Ukrainien, Elie Konki a l’occasion de se préparer, samedi, pour la future défense de ceinture continentale avant de se tourner vers le titre mondial en poids coq. Entretien avec le boxeur des Yvelines âgé de 28 ans.
Quel est l’enjeu du combat de samedi en direct sur SPORTMAG TV ?
Il se place dans la continuité de ma préparation pour un éventuel titre mondial en 2021 ou début 2022. Je suis actuellement classé parmi les 14 meilleurs mondiaux de la catégorie des poids coq. Je n’ai pas pu défendre mon titre WBA intercontinental. On espère pouvoir le faire cet été. C’est un combat sans titre mais qui me permet de rester en activité face à un adversaire ukrainien avec plus de 30 combats pour 25 victoires. Au niveau boxe, l’objectif est d’être plus offensif pour montrer autre chose que mes qualités techniques et de défense.
Justement, comment pourriez-vous définir votre style ?
J’ai un style technique, je suis aérien. Je bouge sur les jambes, je suis un contre-attaquant. Je suis quelqu’un de stratégique. Je vais essayer d’être plus offensif comme lors de mon dernier combat. Je vais apporter plus de combativité.
Est-ce important d’élargir sa palette technique ?
On est constamment dans l’apprentissage même lors d’un championnat du monde. Je veux élargir mon panel technique et offensif parce qu’il faut avoir plusieurs stratégies pour remporter un combat contre un boxeur du Top 10.
L’objectif est donc d’arriver jusqu’au combat pour la ceinture mondiale…
Dans un premier temps, l’idée est de défendre mon titre cet été. Si cela se réalise, ce sera forcément contre un adversaire parmi les meilleurs mondiaux. Je me prépare pour cette échéance. A long terme et si tout se passe bien, je souhaite tâter le toit du monde.
Avant votre carrière en professionnelle, vous étiez amateur et vous avez participé aux Jeux Olympiques de Rio en 2016. Quel souvenir en gardez-vous ?
J’en garde un très bon souvenir. Aux Jeux Olympiques, n’importe qui peut gagner la médaille d’or tant qu’il fait ce qu’il faut. Mon aventure s’est arrêtée en huitièmes face à un boxeur russe, numéro 1 de catégorie qui a battu beaucoup de Français. J’ai vu lors de ce combat que j’étais au niveau. Participer aux Jeux, c’est le souvenir de ma carrière qui restera gravé. En tant que sportif, c’est un aboutissement.
Vous avez ensuite débuté ce qu’on peut appeler une seconde carrière…
La boxe olympique et professionnelle sont complètement différentes. Il y a beaucoup de boxeurs qui n’ont pas été médaillés aux Jeux et qui sont champions monde à l’heure actuelle. On a plus de retombées médiatiques sur un titre olympique que mondial. En boxe, on se noie un peu trop dans le flou de tous ces titres de champions du monde différents. Même si c’est plus difficile de devenir champion du monde.
Un mot sur votre adversaire de samedi soir ?
C’est un boxeur qui a fait des combats internationaux avec l’équipe d’Ukraine. Je ne le crains pas mais je ne sous-estime personne. Il est assez offensif avec 25 victoires dont 10 par KO. Il n’est pas à prendre à la légère mais je pars confiant. J’ai battu des boxeurs meilleurs que lui. Je suis prêt et je ferai le spectacle samedi.
Propos recueillis par Loïc Feltrin