Samedi 10 octobre, Maxime Beaussire défie Matteo Signani à Caen à l’occasion du championnat d’Europe des poids moyens. Après deux années difficiles, le Normand croit plus que jamais au rebond et à son destin continental.
Comment avez-vous vécu cette longue période d’attente avant ce combat, marquée par plusieurs reports ?
Je ne vous cache pas que ça a été assez compliqué à vivre. J’étais très en forme et super prêt à l’approche du combat, mais l’annonce du confinement a été un véritable coup de massue. Le combat a ensuite été reporté au mois de juin, mais sincèrement, je n’y ai jamais cru. Finalement, le championnat d’Europe a été décalé au 10 octobre, une date en laquelle j’ai toujours cru. Je me suis préparé à fond pour cette date-là et je suis prêt à devenir champion d’Europe samedi soir.
Sur quels aspects cette préparation a-t-elle été axée ?
Dès le mois de janvier, je suis parti de chez moi direction l’Angleterre. On a bossé à Londres avec des sparring-partners de très haut niveau. L’entraînement a été principalement axé sur ma propre force et sur la dimension physique. Bien bouger la tête, prendre le moins de coups possible… ce sont autant de choses sur lesquelles nous avons bien travaillé.
Votre adversaire est Matteo Signani. Dans quel domaine le combat peut-il basculer selon vous ?
Je pense que ce sera avant tout une épreuve physique. Techniquement, ce n’est pas forcément le meilleur boxeur. Mais ça reste un champion d’Europe, donc il va falloir que j’aille chercher le titre en étant précis et solide. Ce n’est pas un boxeur très défensif, il aime bien aller à la guerre, comme moi. Je pense donc que ça va être un combat très engagé, surtout dans les premières reprises. Ensuite, plus les rounds vont passer, plus ce sera à mon avantage grâce à ma jeunesse et ma fougue. Après, si je peux gagner ma K-O dès la première reprise, je le ferai bien évidemment (rires).
Si vous parvenez à soulever cette ceinture, qu’est-ce que cela représentera pour vous ?
Ce sera vraiment un accomplissement. Avant cette année noire liée au Covid-19, j’ai passé une année 2019 très compliquée. Enchaîner deux saisons difficiles est très dur. Si je remporte ce titre, ce sera vraiment une résurrection. Le 29 septembre 2018, j’avais perdu en Espagne face à Sergio Garcia lors d’un championnat d’Europe en Super-Welters. Depuis, pour être honnête, je suis un peu dans le trou. J’attends ce championnat d’Europe pour me refaire et je dois avouer que ça a été une très longue attente. J’ai passé deux années assez particulières, mais samedi, je vais pouvoir souffler, me lâcher et tout donner.
Propos recueillis par Olivier Navarranne
Le teaser de l’événement