Alors qu’il avait été contraint d’annuler son combat contre Martin Bakole, le boxeur parisien a très vite retrouvé un adversaire : le croate Filip Hrgovic.
Tony Yoka aura bien droit à sa demi-finale mondiale IBF chez les lourds. Alors que le Français aurait dû découvrir les joies de combattre à l’AccorHotels Arena ce samedi 15 janvier, la pandémie a finalement eu raison des espoirs du Parisien, entrainant l’annulation du combat.
Fin de l’incertitude pour Yoka
D’abord Carlos Takam, ensuite Martin Bakole et finalement aucun des deux. Cette demi-finale IBF des lourds aura eu son lot de rebondissements. En effet, à l’origine, Tony Yoka aurait dû combattre contre le Franco-camerounais Takam. Ce dernier annonce finalement ne pas pouvoir disputer le combat à cause d’une blessure au poignet. Pas de combat franco-français donc, et un autre adversaire à trouver. Le dévolu s’est rapidement porté sur le Congolais Bakole. Malheureusement, les annonces du gouvernement français fin décembre et l’instauration des jauges à 2 000 spectateurs en intérieur ont contraint Jérôme Abiteboul, le promoteur du combat, à annuler la soirée à l’AccorHotels Arena, faute de rentabilité économique. Mais un dernier rebondissement va finalement permettre à Yoka de boxer.
Des retrouvailles qui annoncent un affrontement mémorable
Dans la soirée de ce jeudi 13 janvier, l’IBF a envoyé à Tony Yoka une proposition officielle de combat contre le croate Filip Hrgovic. Cette demi-finale mondiale aura donc bien lieu, alors que les deux boxeurs s’étaient déjà échangés des amabilités à travers leurs réseaux sociaux. Le croate avait prévenu mardi dernier : « Une lettre de l’IBF va arriver chez toi. Signe le contrat, faisons le combat. » Le ton est donné entre les deux boxeurs qui se connaissent très bien, avec un lourd passif en commun. En effet, Tony Yoka avait éliminé Hrgovic en demi-finale des JO de Rio en 2016, au terme d’un combat dont beaucoup avaient annoncé le croate vainqueur. Une vraie revanche pour ce dernier qui depuis rêve de s’offrir le scalpe du Parisien. Ce ne sera donc pas une mince affaire pour Yoka qui devra se défaire d’un adversaire invaincu comme lui, avec 14 victoires en autant de combats, dont 12 avant la limite. D’autant plus que l’enjeu est de taille pour ce qui semble être le plus grand défi de la carrière du Français : une qualification pour devenir le challenger au titre mondial et à la ceinture IBF des lourds, qui appartient en ce moment à l’Ukrainien Oleksandr Usyk, récent vainqueur de l’Anglais Anthony Joshua.
Jules Mermier