Ancien pilote automobile, Bruce Jouanny anime aujourd’hui l’émission Top Gear France sur RMC Découverte, avec Le Tone et Philippe Lellouche. Entretien.
Les audiences de Top Gear France sont très satisfaisantes. Vous attendiez-vous à un tel succès ?
Je n’ai pas le nez dans l’audimat, mais le but est que l’émission marche. C’est comme une course automobile, on essaie de la gagner. Nous travaillons pour essayer de faire un truc sympa. C’est le résultat final qui m’importe, pas les audiences. Mais tant mieux si ça marche. J’aime bien faire un debrief par écrit après chaque émission pour voir ce qui peut être amélioré.
La saison 4 a débuté mi-décembre. Quelles sont les surprises qu’elle nous réserve ?
Je vais vous en dévoiler une. Nous avons fait un sujet en Azerbaïdjan, différent des autres. Nous nous sommes retrouvés dans des situations incongrues sur le tournage. Les véhicules avec lesquels nous devions tourner ne sont jamais arrivés. Nous nous sommes retrouvés en haut d’une montagne, la régie est partie dans la pampa acheter deux vieilles Lada pourries (rire). C’était un vrai road-trip.
Qu’avez-vous pensé de la passe d’armes entre Philippe Lellouche et Dominique Chapatte ?
Je ne comprends pas pourquoi Dominique Chapatte s’en prend à Top Gear. Nous ne traitons pas l’automobile de la même façon que Turbo. Notre émission est destinée au grand public. Par exemple, je ne connais pas de femmes qui regardent turbo, alors que l’inverse existe.
Votre carrière de pilote est-elle aujourd’hui terminée ?
En tant que professionnel, j’ai arrêté en 2013, en Australie. J’ai créé une entreprise qui fait de la simulation pour les écuries automobiles et une autre axée sur le management de jeunes pilotes.
Vous avez failli être pilote de Formule 1 à une époque. Pourquoi n’y êtes-vous finalement pas parvenu ?
La F1, c’est un monde compliqué. A la fin de ma carrière en F3, j’étais proche d’y accéder. J’ai notamment été proche des écuries Williams et Jordan au début des années 2000. Mais, au moment où tu as de bons résultats, il faut qu’il y ait une place qui soit libre et que la nationalité du pilote coïncide avec les sponsors de l’équipe… Ce qui n’est jamais évident.
Vous êtes également agent de pilotes. De qui vous occupez-vous ?
Je m’occupe de Jazeman Jaafar, un pilote malaisien aux portes de la F1. Je l’ai recruté lorsqu’il avait 12 ans. Sinon il y a le pilote français Adrien Tambay, le fils de Patrick Tambay. Mon rôle est de leur créer un plan de carrière. Et ensuite, de négocier les contrats avec les écuries.
Propos recueillis par Arnaud Lapointe