Dans moins de dix jours, Bruno Picazo et ses joueurs seront à Autun pour disputer le Trophée des Villes. Avec quelles ambitions ? Entretien avec le coach de Foix…
Bruno, tout d’abord, est-ce que vous appréciez le Trophée des Villes ?
Oui, c’est une compétition par équipes. Tu te bats pour ton club, et pas seulement pour toi. Cet aspect collectif est super intéressant, ça reste dans la lignée des championnats nationaux des clubs. Cette édition sera la treizième d’affilée pour nous, maintenant, on commence à penser à atteindre le dernier carré.
Ce sera votre ambition ?
Oui, avec l’équipe que l’on a, c’est un objectif que l’on peut atteindre. Je ne vais pas avoir grand-chose à dire à mes joueurs, ils ont envie de briller et se sont choisis, en accord évidemment avec le président du club. La motivation est vraiment là, on a très envie de faire quelque chose. D’autant que nous avons deux Champions de France 2015, qui auront envie de montrer qu’ils n’ont pas gagné par hasard. En plus, on aura un groupe très homogène, avec un Thierry Bezandry qu’on ne présente plus et qui va tirer toute l’équipe vers le haut.
Quel est votre regard sur l’évolution de la pétanque, notamment grâce à l’arrivée de la télévision ?
L’évolution est positive, la diffusion à la télévision est très importante. Peut-être que cela changera l’image de la pétanque, l’opinion des gens et même celle des pouvoirs publics.
C’est-à-dire ?
Pour les pouvoirs publics, la pétanque, c’est encore celle du camping et des apéros. On l’a bien vu en Ariège lors des Championnats de France, les pouvoirs publics étaient très surpris de voir autant de monde. Maintenant, ils nous voient différent, avec un regard bien plus positif. Cette image nous aide pas du tout, il faut que la Fédération s’attaque à ce problème. Je ne sais pas par quel moyen mais c’est très important.
Et l’arrivée de la pétanque aux Jeux olympiques, qu’en pensez-vous ?
Très franchement, je ne sais pas. Est-ce que c’est souhaitable pour tout le milieu de la pétanque ? Cela concernerait huit ou neuf joueurs, je ne sais pas si la base pourrait en profiter, même si c’est évident que ça enverrait une image positive, de marque. Si ça peut amener des gamins dans la pétanque, tant mieux. Aujourd’hui, c’est très compliqué de les garder, notamment par rapport aux calendriers puisque nous jouons surtout pendant trois mois. D’autant qu’en Ariège, il y a le football, le rugby et le ski qui sont bien au-dessus de la pétanque. Peut-être que ça pourrait aider, on verra bien ce que cela donnera.
Propos recueillis par Bérenger Tournier