Alors que le sport devrait bénéficier de moyens réduits dans le cadre du projet de loi de finances 2025, le Comité National Olympique et Sportif Français (CNOSF) a décidé d’interpeller le gouvernement et les parlementaires.
Le sport, parent pauvre du projet de loi de finances 2025 ? Cela en prend le chemin suite à révélation des chiffres du budget, la semaine passée, par le Premier ministre Michel Barnier en conseil des ministres. Depuis, le monde du sport ne cesse de faire de son inquiétude, le CNOSF en tête.
« Des effets importants sur l’emploi au sein des clubs »
« Le CNOSF veut alerter tant sur la réduction particulièrement importante des crédits du programme 219 Sport : – 10,38 % en autorisation d’engagement et – 23,47 % en crédits de paiement que sur l’effort d’économie de 5 milliards d’euros demandé aux plus importantes collectivités territoriales qui sont des financeurs majeurs du sport », détaille l’institution présidée par David Lappartient. « La conjonction de ces deux éléments fait peser une menace particulièrement forte sur la capacité d’accueillir durablement les millions de Français qui, dans le sillage des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024, ont poussé la porte de nos clubs associatifs fédérés. Elle fait également craindre des effets importants sur l’emploi au sein des clubs ainsi que sur le financement des équipements sportifs, garants de l’accès du sport pour toutes et tous. »
De son côté, Gil Avérous, ministre des Sports, de la Jeunesse et de la Vie Associative, estime que « le budget global du sport est affiché en baisse de cadrage, mais on est au lendemain des Jeux olympiques qui se terminent. Il y a aussi une certaine logique à ça. » Il estime également que la priorité demeure de « faire vivre l’héritage des JOP. »
Sans doute pas suffisant pour le CNOSF, qui attend des actes. « Le Mouvement sportif souhaite que la navette parlementaire qui doit conduire à l’adoption du budget d’ici fin 2024 permette d’ajuster, à masse constante, les efforts de chaque secteur et ministère et de préserver le budget sport qui, au demeurant, représente moins de 0,2 % du budget de notre pays. »