Ce jeudi, le Premier ministre Michel Barnier a dévoilé son projet de loi de finances pour l’année 2025. Dans un contexte d’économies à tout-va, le sport est directement impacté.
« Vous avez mon engagement qu’au-delà des Jeux de 2024, les moyens seront maintenus jusqu’à la fin de ce quinquennat, avec justement en perspective les Jeux de 2030. » Une phrase signée Emmanuel Macron, en janvier dernier, lors des vœux adressés au monde du sport. Une promesse qui reste sans lendemain. Car depuis, beaucoup de choses se sont passées : des élections législatives, un nouveau gouvernement… et des économies à faire, dans tous les domaines.
Le sport parmi les premiers postes d’économies
En raison de l’ampleur du déficit public, Michel Barnier l’a assuré : le budget 2025 doit trouver 60 milliards d’euros via 40 milliards d’économie et 20 milliards de recettes supplémentaires. Un budget présenté jeudi en Conseil des ministres par le Premier ministre. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que le sport fait partie des domaines qui payent l’addition. En 2025, la baisse du budget pour le sport est estimée à 268 millions d’euros. Une somme qui correspond à la fin des coûts liés aux JOP (151 millions) et à un ajustement des prévisions de dépenses constatées en 2024 (114 millions).
Gil Avérous : « Faire vivre l’héritage des JOP »
À titre de comparaison, en 2024, le sport bénéficie d’un budget total de 1,022 milliard d’euros. Hors crédits olympiques, le budget s’élève à 889 millions d’euros. C’est donc une baisse colossale des crédits alloués au ministère des Sports, de la Jeunesse et de la Vie Associative. Au cœur de ce budget, certains organismes, comme l’Agence Nationale du Sport, vont bénéficier de moyens financiers réduits… et donc de moyens d’actions limités. Le budget de l’ANS passe ainsi de 461 millions d’euros cette année à… 159 millions pour 2025.
« Nous adaptons aussi les crédits aux besoins réels », explique Laurent Saint-Martin, ministre du Budget, auprès de franceinfo. « Le budget des sports baissera l’an prochain, car il n’y aura plus les dépenses connues cette année et les précédentes pour les Jeux Olympiques et Paralympiques. » De son côté, Gil Avérous, ministre des Sports, assure que l’une des priorités reste de « faire vivre l’héritage des JOP. » Comment ? C’est bien la question qui va agiter le sport français dans les semaines à venir.