L’après-midi même, en ville, certains supporters de Dortmund disaient craindre le Real car en cas de victoire, le club espagnol pouvait terminer en tête de sa poule grâce au goal average. Raté messieurs, c’est la différence de but particulière qui prime, et Tottenham ne pouvait donc plus être dépassé. Pour autant, Zinédine Zidane nous a préparé une composition d’équipe certes remaniée, mais très compétitive. Immersion dans le match…
Quel début de partie des Merengues. Vainqueurs de tous les duels, tranchants à la récupération et intraitables en défense, les Madrilènes font vivre un véritable calvaire aux Allemands. Récompensés par une ouverture du score pleine d’opportunisme de Mayoral (8ème), ils vont se mettre à l’abri pas moins de quatre minutes plus tard d’un enchaînement splendide de Cristiano Ronaldo. Un contrôle orienté et une frappe instantanée plus tard, le Portugais devenait le premier joueur de l’histoire à marquer lors des six matchs de la phase de groupes, ajoutant une ligne à un palmarès déjà incroyable. Avec cet avantage de deux buts au bout d’un quart d’heure, on commence alors à imaginer le pire pour une équipe de Dortmund qui ne semble pas avoir la moindre chance face à un Real dans cet état de forme. Et pourtant…
La blessure de Varane fait dérailler la machine…
Le défenseur international français a passé un énorme cap ces derniers mois. Infranchissable pendant la totalité de son temps de jeu mercredi soir, il a tout simplement rendu la vie facile à son capitaine et partenaire de charnière centrale Sergio Ramos. Se blessant tout seul (38ème minute) et contraint de sortir, il a failli être malgré lui le point de départ d’une nouvelle mésaventure pour les Madrilènes. En effet, les joueurs du Borussia finissent cette première période en très grande forme, et réussissent à réduire la marque au terme d’une superbe action collective conclue par une tête plongeante d’Aubameyang. Ce n’est que le début des ennuis pour les Espagnols. La pause et le changement de côté ne stoppent pas la fougue des Allemands. Aubameyang, encore lui, égalise d’un ballon piqué plein de malice (48ème). On se dit alors que la fin de match va devenir très compliquée pour Madrid face à un adversaire qui ne cesse d’avancer. Mais ce match est décidément très particulier.
Un match dure 90 minutes, et à la fin…
Dès l’égalisation, Dortmund retombe dans ses travers et se remet à reculer. C’est alors le début de la fin pour les joueurs allemands qui subissent les assauts répétés des Madrilènes et finissent par craquer à dix minutes du terme par une frappe de l’entrée de la surface de Lucas Vazquez. Le Borussia aura bien une dernière occasion (87ème) mais la frappe de Kagawa fuit le cadre et termine sa course au-dessus des buts de Navas. Le Real Madrid s’impose 3-2 et termine sa phase de poule avec 13 points, à la deuxième place. On peut supposer sans prendre trop de risque qu’un certain Paris Saint-Germain préférerait éviter de tirer la boule madrilène lundi, lors du tirage au sort des huitièmes de finale…
Thibaut Perez