En fin de semaine dernière se disputaient les championnats d’Europe de descente en canoë-kayak sur la rivière de Valle de Sabero, en Espagne. La France a glané pas moins de 23 médailles, dont 13 en or pour autant de titres de champions. Autant en canoë qu’en kayak, aussi bien sur l’épreuve classique (une vingtaine de minutes) qu’en sprint (moins d’une minute). La France a bataillé avec la République tchèque et l’Allemagne, d’autant plus sur les épreuves par équipes, pour affirmer son statut de grande nation, en particulier sur le sprint.
Dazeur et Santamaria au top, comme Gaubert et Raguenes
En canoë d’abord, on retient surtout la performance extraordinaire du duo Stéphane Santamaria/Quentin Dazeur. Après avoir remporté le titre en biplace à la fois en classique et en sprint, ils ont emmené l’équipe de France jusqu’à la deuxième place en C1 classique en compagnie de Klatt. Puis sont allés chercher les deux titres (classique et sprint) en C2 par équipes avec les autres paires Ferrion/Klatt et Troubady/Moret. A cela il faut rajouter l’or en sprint monoplace de Dazeur. La France qui réalise d’ailleurs un doublé sur le sprint C1 avec la victoire chez les femmes d’Elsa Gaubert devant Hélène Raguénès 3e, laquelle a aussi ramené le bronze en classique. Ensemble, Gaubert et Rauguénès seront championnes en biplace sur le sprint ainsi que par équipes en C1 avec Laura Fontaine. « C’est une montée en puissance qui doit continuer jusqu’au Mondial [du sprint] de Bratislava [courant septembre] » s’est réjoui Rauguenes dans les colonnes de Ouest-France.
En kayak, Lise Vinet et Pauline Freslon en fer de lance
Quant aux épreuves de kayak, ce sont chez les femmes que les Tricolores ont remporté le plus de titres. Dominantes par équipes, les Françaises Pauline Freslon, Lise Vinet et Phenicia Dupras se sont imposées pour 8 dixièmes face aux Tchèques en sprint. Avant d’être aussi sacrées championnes en K1 classique. « La France est plutôt une nation du sprint, là, on a également pris le titre en classique. » a réagi l’Angevine Pauline Freslon auprès de Ouest-France. « Ce sont des victoires collectives, c’est un honneur. Mais j’avoue que le succès individuel a une meilleure saveur : La Marseillaise rien que pour moi, c’est quelque chose ! ». Car oui, Freslon s’est aussi imposé en monoplace sur le sprint devant Vinet 3e. La Sarthoise Vinet qui a aussi glané une médaille d’argent en classique. Chez les hommes kayakistes, beaucoup de médailles mais moins de titres. Maxence Barouh est champion en K1 classique devant Paul Jean 3e, puis deuxième en sprint, avant d’être vice-champion par équipes à la fois en classique (Barouh/Jean/Bouvet) et en sprint (Barouh/Bouvet/Barone).
Une razzia irrésistible et de très bon augure pour les championnats du monde qui se profilent : Bratislava (Slovénie) du 21 au 26 septembre pour le sprint, et Treignac (Ardèche) en 2022 en classique. Des mondiaux ardéchois qui feront l’objet d’une grande répétition générale, puisqu’une manche de Coupe du monde sera disputée sur les mêmes lieux début octobre.