Le CS Gravenchon disputera, ce soir, la finale du Trophée Masculin de la Coupe de France de Basketball. Cédric Lemercier, président du club depuis deux saisons, se confie sur une saison réussie et sur l’engouement d’un club entier.
Qu’est-ce que cela représente pour le CS Gravenchon de disputer cette finale de Coupe de France ?
C’est quelque chose d’inattendu et d’énorme parce que l’année dernière, on se sauve en championnat à la dernière journée. Le coach a fait un recrutement difficile parce que tout s’est fait à la dernière minute. Nos pros étaient blessés sur les premiers matchs, donc on a dû aligner nos gars qui jouent en pré-nationale. Ils ont fait le job et ça nous a permis de bien démarrer et de faire un bon parcours en Coupe de France par la suite.
De votre œil de président, quel impact a cette finale sur la totalité du club ?
La Coupe de France est dans la tête de tout le monde et en particulier dans celle de notre coach, Bruno Suares, qui dit qu’il ira à Bercy quoiqu’il arrive depuis plusieurs semaines ! Du côté de nos supporters, on arrive aussi à générer de l’engouement en remplissant notre salle lors des matchs. On est une petite ville en Normandie et on réussit, à notre mesure, à avoir un public qui nous suit ! On a réussi à faire venir 500 supporters à Bercy. Ce sera bien moins que notre adversaire, mais on n’a pas leur expérience non plus.
Vous affrontez Pays de Fougères, qui évolue aussi en Nationale 2. Ils sont premiers et vous troisièmes. Est-ce que c’est un match à part, où on fait abstraction du championnat ?
Cela relève plus du sportif. Je sais que notre coach et l’équipe ont abordé ce match comme un autre. Ils ne veulent pas se rajouter de pression. Et finalement, il n’y a que l’enjeu qui diffère, sinon c’est un match normal ! Ce n’est que du bonus, qu’on gagne ou qu’on perde.
Et du point de vue du bureau du club ?
On ne pourra en tirer que du positif ! Que ce soit pour l’expérience du collectif, et pour celle du club aussi : réussir à organiser un déplacement de plusieurs centaines de supporters, c’est une belle épreuve.
Vous avez parlé de 500 supporters qui se déplaceront pour venir à l’Accor Arena. En termes de logistique, comment avez-vous organisé cet évènement ?
On a évidemment attendu d’être qualifié avant d’organiser le tout. On a imaginé la création de t-shirts en discutant avec un partenaire local qui gère déjà notre boutique pour trouver des prix justes. Pour le transport des supporters, on travaille avec la même société que pour nos déplacements d’équipe. En fait, on ne s’est jamais posé la question de faire une opération bénéficiaire. L’objectif est d’être le plus accessible possible, que ce soit pour une personne seule ou pour une famille. Concrètement, on veut que tout le monde profite de la fête !
« Les séries sont faites pour s’arrêter »
Pays de Fougères est double vainqueur en titre de la Coupe de France, c’est une équipe habituée de la compétition. Comment abordez-vous ce match ?
Moi, je suis serein ! Je crois en l’équipe et le coach. Tout est possible sur un match. Ils sont sur une série et les séries sont faites pour s’arrêter.
Avez-vous parlé aux joueurs et au staff ?
Pour le sportif, je fais entièrement confiance à Bruno Suares, qui gère parfaitement les choses. C’est lui qui gère ses joueurs, les entrainements, etc. Et de notre côté, jamais le bureau n’intervient sur le sportif. Nous, on est juste là pour les encourager !
Justement, Bruno Suares met un terme à son aventure avec Gravenchon à la fin de la saison. Comment perçoit-il les évènements ?
Il le vit bien ! Je pense qu’il aborde la fin de saison moins stressée qu’avant. C’est un professionnel et il fera le boulot jusqu’au dernier jour. Et même après, je pense que si on a besoin, il pourra nous aider. Il est très pro ! Je ne l’ai pas vu cette semaine, car comme je vous ai dit, chacun s’occupe de ce qu’il a à faire. Mais, il a l’expérience.
Pour conclure, est-ce que Gravenchon est auteur d’une saison réussie ?
Totalement ! En termes de victoire, on égale le record des années précédentes. On n’a jamais fait un aussi bon classement. Le tout en étant l’un des plus petits budgets de Nationale 2, on fonctionne beaucoup grâce à nos partenaires. Ce que j’aime bien, c’est que nos joueurs sont des guerriers, ils ne viennent pas juste pour prendre leur billet.
Que peut-on vous souhaiter pour la suite ?
Qu’on puisse continuer de jouer en Nationale 2 et que tout se passe bien pour nous. Si on arrive à faire du spectacle, récompenser nos supporters, ce serait top ! Ce soir, à 23h30, on veut que nos supporters soient contents d’être venus dans tous les cas. Mais on aimerait surtout fêter une victoire avec eux (rires).
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