Ce vendredi, la Région Centre-Val de Loire signe le label « Terre de Jeux ». Un moment qui marque le coup d’envoi d’un projet régional ambitieux en vue de Paris 2024, comme l’explique Mohamed Moulay, vice-président de la Région en charge des sports.
Comment est née l’idée d’un tel projet régional ?
C’est une dynamique née à l’occasion de la relance de la Conférence régionale des sports, dédiée justement à la perspective de Paris 2024. On s’était donné des objectifs afin que notre région se prépare, anticipe et coordonne une démarche commune entre les collectivités, les acteurs sportifs et économiques. Cela nous a permis de mettre en place un projet régional à dimension sportive, mais aussi économique et touristique. Il était important de mettre tout le monde autour de la table afin de façonner ce projet. Nous avions mis en place un comité stratégique avec l’État, la Région, le CROS et le CREPS. Puis nous avons associé les collectivités locales que sont les deux métropoles, les six départements et les sites sportifs concernés. Rassembler tout le monde nous a permis de cibler les défis et les enjeux à relever, tout en imaginant le plan d’action qui pourrait être déployé après les Jeux de Tokyo 2020.
Justement, quels sont les défis à relever pour la Région ?
De par notre proximité géographique avec l’Île-de-France, nous avons évidemment envie que les délégations étrangères viennent se préparer sur notre territoire. Nous voulons aller au-delà de la simple communication et devenir une vraie terre d’accueil en vue de cette échéance olympique et paralympique. Nous voulons proposer des centres de préparations aux Jeux en offrant un panorama complet, dans lequel sera inclus le tourisme, l’économie, la culture, le patrimoine, notre histoire et notre gastronomie. C’est en enjeu directement lié aux labels « Terre de Jeux » et « Centre de préparation aux Jeux ». Paris 2024 est aussi l’occasion de promouvoir nos équipements sportifs de qualité. Nous avons de grands clubs sur le territoire régional, ainsi que de grandes manifestations régionales, nationales et internationales. À l’approche des Jeux, nous avons donc tout intérêt à défendre et à porter ces clubs et ces manifestations. Je pense à Bourges Basket, au Tours Volley-Ball ou encore à l’US Orléans. Concernant les équipements sportifs, je pense au Parc Équestre Fédéral de Lamotte-Beuveron, le Centre national de tir sportif à Châteauroux, le Palais des sports de Bourges ou encore la piscine olympique de Chartres. Autre enjeu, le développement de la pratique sportive sur le territoire régional. Un français sur deux pratique régulièrement ou occasionnellement un sport ou une activité physique. Je pense que l’on peut faire encore mieux et changer le quotidien grâce au sport, qui est un vecteur essentiel pour la santé, le bien-être et l’intégration sociale.
Comment sensibiliser la population régionale à cinq ans de ce rendez-vous ?
Il est certain qu’il faut mobiliser la population le plus tôt possible. Il y a des initiatives qui seront portées en ce sens, je pense notamment à la Fête de l’olympisme ou à la Semaine olympique et paralympique en milieu scolaire. Ce sont des événements forts et de bonnes occasions de promouvoir le sport et les Jeux. Il est nécessaire d’appuyer en région ces initiatives portées par le comité d’organisation de Paris 2024. L’objectif est ainsi de créer une ambition partagée pour montrer que les JO sont pour tout le monde et accessibles à tous.