Ce jeudi, le CRSU de Lorraine organisait le Championnat Régional Universitaire d’Escalade du côté de Nancy. Enseignant à la Faculté des Sports, Christian Triolet revient sur cet événement et sur la dynamique de l’escalade universitaire.
Quel bilan tirez-vous de ce championnat ?
C’est la première année que nous organisions, en Lorraine, une compétition universitaire d’escalade en trois tours. Le premier tour avait lieu en janvier, le deuxième en février, et le troisième s’est déroulé ce jeudi. Ce troisième niveau de compétition rassemblait les trois académies qui composent la région Grand Est, à savoir les académies de Nancy-Metz, Strasbourg et Reims. Il s’agissait donc d’un événement majeur et d’une compétition de haut niveau, avec deux types d’épreuves : difficulté et vitesse.
Après cette compétition, quelles seront les chances des étudiants lorrains aux championnats de France universitaires ?
Pour ces championnats de France, nous avons quatre étudiants et trois étudiantes qualifiés. Il faut savoir que ces championnats de France universitaires constituent le plus haut niveau français, puisque ce sont les mêmes compétiteurs qui disputent ensuite les épreuves fédérales. Année après année, le niveau de nos grimpeurs évolue progressivement. Néanmoins, nous n’avons jamais obtenu de podiums, ces derniers étant trustés par les étudiants lyonnais et grenoblois qui bénéficient d’un cadre plus propice à la pratique de l’escalade. Notre objectif sera donc de continuer à progresser sur ces championnats de France.
Qu’est-ce qui attire les étudiants vers l’activité escalade ?
Nous avons principalement des étudiants qui ont envie, avant tout, de se faire plaisir. Cela concerne environ les trois quarts de nos étudiants pratiquants. L’été notamment, ils apprécient beaucoup aller sur les falaises et découvrir la montagne. La pratique sur les rochers, beaucoup plus que celle en salle, les attire énormément.
De quelle manière la Fac des Sports, le SUAPS et le CRSU favorisent-ils la pratique de l’activité ?
Du côté de la Faculté des Sports de Nancy, tous nos étudiants ont des cycles d’escalade dans le cadre de leur formation. Du côté du SUAPS, des enseignants proposent tous les soirs des créneaux afin de permettre aux étudiants de pratiquer l’activité. Nous participons également, de manière bénévole, aux compétitions universitaires organisées par le CRSU de Lorraine. Nous donnons un coup de main afin de développer l’escalade sur notre territoire.
Sur le plan national, comment jugez-vous l’évolution de l’escalade au niveau universitaire ?
Le nombre de structures artificielles et de salles d’escalade s’étant développé, il est évident que le nombre de pratiquants a augmenté. Concernant les étudiants, il y a un énorme choix au niveau des pratiques sportives. Cela n’a pas empêché l’escalade de loisir de se développer. Je le vois au quotidien, c’est une activité conviviale et de détente. D’ailleurs, en découvrant l’escalade à l’université, beaucoup d’étudiants décident ensuite de rejoindre des clubs pour continuer à pratiquer, à progresser et à se faire plaisir.
Propos recueillis par Olivier Navarranne