Chronométreur de courses : « Il faut être endurant pour faire ce métier »

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Depuis plus de dix ans, Clodomir Couton est chronométreur professionnel via son entreprise Ok time. Il rayonne dans toute la région Nouvelle Aquitaine et c’est grâce à son métier que les athlètes peuvent consulter leurs classements et leurs performances sur les courses auxquelles ils participent. Rencontre.

 Comment devient- on chronométreur de courses?

Un peu par hasard… Il y avait une course qui recherchait un chronométreur et mes connaissances à l’époque me permettent de me lancer. J’étais dans la gendarmerie et  il m’arrivait de chronométrer pour des épreuves professionnelles. Il n’y a pas de formation, c’est une approche très empirique. L’évolution de l’entreprise est très longue avant de capter des marchés.

 Comment se déroulent les préparatifs d’une épreuve ?

Il faut tout d’abord prendre en compte l’événement dans sa globalité c’est-à -dire prendre connaissance du terrain, des modalités d’inscriptions, etc. Je mets ensuite en ligne le module d’inscription, je prépare les puces de chronométrage, les dossards et tout le matériel spécifique. Place ensuite au déplacement le jour J où je mets en place les différents points de chronométrage. Pour cela j’ai besoin d’une liaison internet et du matériel spécifique type box et lignes de détections. Une fois que le top départ de la course est donné, la concentration est au maximum. Je surveille de près les points de chronométrage, les arrivées, le classement et le plus attendu, la mise en ligne des résultats. Le moins fun c’est ensuite le rangement, le checking de tout le matériel et la route du retour.

 Course à pied, triathlon swimrun, quel est le type de course le plus compliqué à chronométrer ?

Je dirais que les épreuves enchaînées sont en général plus compliquées car il y a plusieurs points de chronométrage à mettre en place et à surveiller. Cela demande beaucoup plus de vigilance.

 Quelles qualités faut-il pour faire ce métier ?

Les mots qui me viennent sont d’abord être capable d’anticiper tout le temps. Ensuite je dirais la rigueur, le sang-froid, la vivacité d’esprit, la persévérance et l’endurance. Bien connaître les différentes disciplines sportives notamment pour les triathlons est un vrai plus.

 Avez-vous une anecdote de course marquante ?

Dans mes débuts, je me souviens de l’organisateur qui donne le départ sans me prévenir et qui revient vers moi, fier de me dire qu’il a lancé la course…

 Une course improbable que l’on vous a demandé de chronométrer ?

On m’a demandé de chronométrer une course de tracteur tondeuse ! Véridique !

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