Présidente du Comité régional olympique et sportif (CROS) de Bourgogne Franche-Comté, Chrystel Marcantognigni a exercé pendant 16 ans la présidence du Comité Bourgogne Franche-Comté de Lutte & DA. Une discipline présente à jamais dans le cœur de la dirigeante.
Tous les chemins mènent à la lutte ? On serait tenté de le croire en s’intéressant au parcours de Chrystel Marcantognigni. « J’ai un parcours un petit peu atypique », reconnaît d’entrée la présidente du CROS Bourgogne Franche-Comté. « J’ai rencontré la lutte lorsque j’ai rencontré mon mari. C’est un sport que je ne connaissais pas du tout, mais mon mari faisait de la lutte et était arbitre international. J’ai ainsi commencé à connaître, à apprendre et à aimer cette discipline. Je me suis impliquée dans mon club, puis au Comité régional, et ainsi de suite, jusqu’à arriver à la fédération quelques années plus tard. Je suis partie d’en bas et j’ai gravi les échelons progressivement. Je n’ai en revanche jamais pratiqué la lutte », s’amuse Chrystel Marcantognigni. N’avoir jamais défié un adversaire sur les tapis de lutte n’empêche pas la dirigeante de porter un regard lucide sur sa discipline de cœur.
« Un sport aussi bien physique que mental »
« La lutte est un sport très difficile, mais très beau », analyse Chrystel Marcantognigni. « C’est un sport aussi bien physique que mental et je dois dire que ça m’a intéressé de suivre les athlètes qui arrivent tout petits au club et qui ensuite parviennent à acquérir des compétences, jusqu’à aller aux Jeux olympiques pour certains. Je pense à Steeve Guenot, champion olympique en 2008. Je rêve de ça, de voir un lutteur ou une lutteuse de notre territoire à nouveau au sommet », révèle la dirigeante, qui pense forcément à Paris 2024. « Avec nos jeunes du Pôle France, nous avons quelques athlètes qui ont la capacité de se qualifier pour Paris 2024. J’ai bon espoir que la Bourgogne Franche-Comté soit représentée en lutte lors de cette échéance. Quand on a un Pôle France sur notre territoire ça entraîne une certaine dynamique. La Bourgogne Franche-Comté est une terre de lutte, nous avons des clubs qui sont des clubs mythiques de la lutte en France. »
« La lutte est une grande famille »
Depuis 2020, après seize ans de présidence, Chrystel Marcantognigni ne tient plus les rênes de la lutte sur son territoire, même si elle est toujours vice-présidente du Comité régional de Bourgogne Franche-Comté. « J’ai passé la main lorsque j’ai pris la tête du CROS », confirme la principale intéressée. Voir de telles passerelles entre le monde de la lutte et des comités olympiques n’est pas une première. Dominique Costes, présidente du CDOS Ardèche, Salvatore Attardo, engagé pour la discipline dans le Grand-Est, ou encore Jean-Michel Brun, ancien secrétaire général du CNOSF et désormais membre du Comité Européen olympique. « C’est peut-être une spécialité chez les lutteurs, difficile à dire ! », sourit Chrystel Marcantognigni. « Ce qui est certain, c’est que si aujourd’hui je suis présidente du CROS, c’est grâce à la lutte. Je dois beaucoup à cette discipline, dans laquelle j’ai rencontré des personnes formidables et j’ai noué de vraies amitiés. Durant toutes ces années, j’estime avoir aidé à faire grandir la lutte sur notre région. Nous avons organisé de grandes compétitions, comme le Grand Prix de France à Chevigny Saint-Sauveur. Nous avons également formé de nombreux athlètes, de jeunes sportifs, c’était également quelque chose de très important. Je suis toujours vice-présidente du Comité régional et je suis toujours au sein de l’équipe pour aider à faire grandir notre Bourgogne Franche-Comté. » Chrystel Marcantognigni entend ainsi continuer de s’engager pour sa discipline de cœur, car « la lutte est une grande famille », confie-t-elle. « Tant que je le pourrai, je resterai et je donnerai mon temps à la lutte. »