Avec cinq médailles d’or et deux d’argent, l’équipe de France de gymnastique repart des Internationaux de France 2018 de ce dimanche à Paris avec le sourire. De quoi aborder les championnats du monde de Doha avec confiance, sérénité et ambition.
Présente dans dix finales des Internationaux de France de Gymnastique ce dimanche, l’équipe de France espérait confirmer les très bons résultats engrangés lors des qualifications. À l’AccorHotels Arena de Paris, comble pour l’occasion, la Marseillaise a retenti pas moins de cinq fois. Ces moments forts ont permis aux gymnastes tricolores de faire le plein de confiance à quelques semaines des championnats du monde. La première médaille d’or est venue de Cyril Tommasone. Aux arçons, le Français ne tremble pas et présente un programme digne des meilleurs mondiaux. Avec 6.2 pts de difficultés et un score total de 14.850 pts, il domine ses concurrents du jour, Thierry Pellerin (CAN) et Saso Bertoncelj (SLO). Sa deuxième médaille d’or aux Internationaux de France de gymnastique après celle obtenu en 2010. Peu après, Samir Aït Saïd confirme sa belle forme du moment. Sous les acclamations des 12 000 spectateurs présents, le Français impressionne. Il exécute de façon quasi parfaite ses difficultés (6.2 pts). Avec 15.100 pts, il améliore sa note des qualifications (15 pts). Samir remporte enfin l’or sur son appareil de prédilection à domicile.
Des belles performances
Dans la même rotation, Juliette Bossu, 1ère des qualifications aux barres asymétriques, confirme en finale. Sans trembler, la Française, seulement hors concours l’an passé, présente un contenu parfaitement exécuté (8.400 pts, meilleure note de la finale). Elle monte logiquement sur la plus haute marche du podium. Un titre dont rêvait Loris Frasca au saut. Le Français, 4e des derniers championnats d’Europe à cet appareil, doit s’employer. Note de base dans cette finale, il place d’entrée de jeu la barre très haute grâce à deux sauts réguliers conclus par une moyenne de 14.825 pts. Les concurrents s’enchaînent, mais aucun des sept en lice ne parvient à faire mieux. Loris impose son style dans cette finale. La moisson d’or est complétée après le passage attendu au sol de Mélanie De Jesus Dos Santos (photo). Échaudée par une erreur aux barres asymétriques et une 8e place, la Française exprime tout son talent. Elle affiche un contenu de difficultés impressionnant (5.6 pts). Mélanie s’offre une nouvelle médaille d’or et confirme ce rang d’outsider sur cet agrès aux prochains championnats du monde.
Deux médailles d’argent
Deux autres médailles viennent compléter la moisson française. Marine Boyer, 1ere des qualifications, ne parvient pas à réitérer sa performance et commet quelques impairs. Sa note s’en ressent (13.350 pts) et la Française s’incline face à la Canadienne Elsabeth Black, médaillée à quatre reprises. La satisfaction est néanmoins de rigueur pour Marine, qui mettra cette expérience et cette 2e place à profit lors des mondiaux de Doha (QAT). C’est également par une médaille d’argent que Julien Gobaux conclut son beau week-end parisien. Egalement engagé au sol (6e), c’est aux barres parallèles que le champion de France 2018 parvient à se hisser sur le podium. Solide et efficace, avec une note de 8.8 pts en exécution, il fait belle impression (14.400 pts). Seul le Japonais Seiya Taura réussit à faire mieux. A noter enfin, l’encourageante 4e place d’Edgar Boulet à la barre fixe, à 0,05 pt du bronze. Jamais l’équipe de France n’avait engrangé autant de titres sur cette compétition. La meilleure performance remontait à 1986, avec quatre titres.