Claire-Marie Dramé : « Clôturer en beauté cette belle année »

Championne de France au printemps dernier, Claire-Marie Dramé part à la conquête du titre continental à l’occasion des championnats d’Europe de Savate à Boulogne-sur-Mer.

Claire-Marie, vous vous apprêtez à disputer les championnats d’Europe de Savate. Objectif or ?

En effet, c’est l’objectif, ça permettrait de clôturer en beauté cette belle année. C’était mon objectif en reprenant la compétition, avoir un titre international. Pour le moment, je n’ai pas encore atteint mon objectif. Je vais tout faire pour y arriver.

Le niveau que vous avez retrouvé cette année vous a-t-il surpris ?

Oui, vraiment. Franchement, si on revient un an en arrière, c’est assez inattendu. J’ai changé de club parce que j’ai déménagé, donc je me suis éloignée de là où j’étais avant. C’était un tout nouveau club pour moi. Nouveau coach, nouvelle équipe, nouveau staff, donc je ne savais pas du tout où je mettais les pieds. Je tiens quand même à préciser que je suis tombée dans un un super club, le SC Draveil. Ils m’ont très très bien encadrée. En reparlant du début d’année, j’étais vraiment dans le flou parce que ça fait cinq ans que j’avais arrêté. J’ai eu trois enfants depuis mon titre de championne d’Europe. A cette époque-là, je pensais que c’était vraiment la fin de ma carrière. Finalement, je ne sais pas, j’ai eu comme une envie de revenir. Mais je n’étais pas sûre de moi, j’étais assez incertaine. J’avais énormément de doutes. Ce qui est sûr, c’est que je n’ai pas repris la compétition pour perdre. Gagner à nouveau, j’en rêvais. Mais ça me paraissait fou.

Quel est le déclic qui vous a fait prendre conscience que gagner était possible à nouveau ?

Le déclic, c’est d’avoir été entourée par le staff de mon club. Il m’a permis d’aller chercher des choses que je n’avais jamais été chercher. Mon encadrement, mon coach, même le président du club, les sparrings, c’est eux qui m’ont donné le déclic, qui m’ont montré que j’avais encore quelque chose en moi, même plus qu’avant.

« Je suis guidée par mes émotions »

Ce « plus qu’avant », c’est aussi l’expérience…

Oui c’est clair, sur ma finale des championnats de France par exemple, ce qui a fait la différence c’est l’expérience. C’est un vrai atout qui fait ma force. Je pense que sur le championnat d’Europe, ça risque d’être la même chose, l’expérience peut jouer un rôle fondamental. Mais pour le moment, je ne me pose pas plus de questions que ça sur le combat à venir. Je préfère me concentrer sur moi, me préparer à 1000% pour être prête et donner le meilleur de moi-même.

Avec désormais trois enfants, comment gérez-vous cette vie de sportive de haut niveau ?

C’est clair que c’est une sacrée organisation ! C’est le cas depuis le début de l’année. Être organisée me permet de me préparer dans les meilleures conditions. Ces dernières semaines, il y a eu les stages en équipe de France. Ce sont des moments où je n’avais pas mes enfants avec moi, j’ai donc pu me préparer et me focaliser exclusivement sur l’entraînement. Le reste du temps, je me suis entraînée très tôt le matin, avant que tout le monde ne se lève à 7h. Le soir, quand mon mari rentrait du travail, je m’entraînais à nouveau.

Votre objectif est le titre européen. Si vous y parvenez, allez-vous poursuivre votre carrière ?

Franchement, je ne veux pas me prononcer sur ça. Pour le moment, je ne sais pas. J’y vais vraiment étape par étape, ça a été mon mot d’ordre toute l’année. Pour le moment, je me concentre uniquement sur cet objectif. Ensuite, on verra bien. Je suis guidée par mes émotions, je verrai donc ce dont j’ai envie.

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